
C’était en 2017, au festival Montpellier Danse. Le chorégraphe néerlandais Hans van Manen, alors âgé de 85 ans, quasiment inconnu en France car rarement programmé, présentait une série de ses œuvres dans l’interprétation affûtée du Dutch National Ballet d’Amsterdam. Lorsqu’on lui demandait pour quelles raisons il était resté loin de chez nous, il répondait simplement : « J’étais tantôt trop moderne pour les uns, trop classique pour les autres. » Sur le même sujet, Jean-Paul Montanari (1947-2025), directeur de la manifestation montpelliéraine, à l’origine de son invitation, déclarait : « Il a surtout été éclipsé par le chorégraphe Jiri Kylian à la tête de l’autre grande troupe néerlandaise, le Nederlands Dans Theater, affirmait-il. Mais il est assurément un maillon fort de l’art chorégraphique. »
Hans van Manen, figure de la danse néoclassique, né le 11 juillet 1932, à Nieuwer-Amstel (aujourd’hui Amstelveen, Pays-Bas), est mort le 17 décembre, à Amsterdam. Il avait 93 ans. Celui que certains ont surnommé le « Mondrian de la danse » tant son écriture était limpide, suggestive et abstraite, a créé près de 150 ballets et collaboré avec une centaine de compagnies dans le monde dont le Stuttgart Ballett, le National Ballet of Canada, le Royal Ballet britannique, le San Francisco Ballet ou encore le Alvin Ailey American Dance Theater. En septembre 2017, il confiait le duo Trois Gnossiennes, sur la musique d’Erik Satie, à l’Opéra national de Paris.
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