
Voilà la tempête passée, l’accalmie en vue, et le navire rennais enfin prêt à revenir dans des eaux a priori plus clames. Plongée dans une crise à plusieurs facteurs, la formation bretonne a décroché un succès important contre Strasbourg (4-1), dimanche 2 novembre, au Roazhon Park, dans le cadre de la 11e journée du championnat de France de football.
Empêtrés dans une série délicate – six matchs nuls et une défaite lors des sept dernières rencontres –, les Rennais ont retrouvé le chemin de la victoire pour la première fois depuis le 14 septembre. Un événement sur le plan sportif, donc, les Rouge et Noir remontant provisoirement à la 10e place du classement de la Ligue 1, mais aussi une promesse de lendemains plus apaisés.
Avec ce net succès, l’entraîneur sénégalais Habib Beye, nommé en janvier 2025, et menacé d’un possible limogeage, semble, au moins provisoirement, conforté à son poste. « C’est un point de bascule parce qu’on est sur un match accompli du début à la fin, a-t-il souligné au coup de sifflet final, en écartant toutefois l’idée d’un déclic définitif. On peut espérer que ça en soit un, mais il faut à tout prix que l’équipe puisse confirmer ça. »
Avant la rencontre, le principal intéressé se voyait notamment reprocher ses choix tactiques et une mauvaise gestion de son vestiaire. Ces derniers jours, le divorce semblait consommé avec une partie de ses joueurs. Beye avait toutefois pu aborder le match de ce dimanche avec l’appui de sa direction. Sans pour autant considérer sa place comme acquise : « Si demain, les dirigeants considèrent que ça se fera sans Habib Beye, ce sera une décision qui apparaîtra logique, au vu de notre dynamique, avait confié l’ancien consultant pour la télévision. Je ne dis pas que c’est ce que je veux, car j’ai l’énergie, et mon équipe répond dans le jeu. »
Avec Seko Fofana et Ludovic Blas de retour sur le banc – les deux cadres du vestiaire rennais avaient été écartés lors du précédent déplacement à Toulouse –, les Bretons ont finalement su donner raison à leur entraîneur, tout en appliquant la recette voulue par celui-ci.
Esteban Lepaul voit triple et porte Rennes
Le Stade rennais n’a pas plié face aux premiers assauts du bloc offensif strasbourgeois. Et il n’aura fallu qu’attendre neuf minutes pour voir l’avant-centre français Esteban Lepaul – recruté à Angers au début de la saison pour plus de 13 millions d’euros – porter la première estocade, d’un tacle à bout portant.
Sonnée mais pas abattue, l’équipe de Liam Rosenior, l’une des meilleures formations de Ligue 1, a tenté de répliquer, sans réussite, avant d’accuser le coup avant la pause sur une reprise désarticulée de Kader Meïté (35e). Au retour des vestiaires, l’attaquant de 18 ans, en pleine éclosion, était cette fois-ci à la passe pour servir Esteban Lepaul (48e), encore clinique dans la surface.
Le meilleur marqueur rennais de la saison – sept buts en neuf rencontres – a mis un terme à son numéro et scellé la victoire à l’heure de jeu, d’une nouvelle frappe puissante, en mouvement, au point de penalty. Si Sebastian Nanasi a finalement sauvé l’honneur pour les Strasbourgeois un quart d’heure avant la pause, la révolte nécessaire n’a pas eu lieu.
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Porté par un nouvel élan, Rennes devra désormais le prolonger à l’extérieur, où Habib Beye et ses hommes n’ont toujours pas su s’imposer depuis le début de la saison 2025-2026. La prochaine occasion se présentera sur la pelouse du Paris FC, le 7 novembre. La veille, le Racing club de Strasbourg Alsace devra quant à lui repartir de l’avant contre les Suédois du BK Häcken, en Ligue Europa Conférence. Une compétition qui, pour le moment, lui réussit.
Metz revit, Lens 3ᵉ, Lille à l’affût
Sur le reste des terrains de Ligue 1, toutes les équipes ont tenu leur rang dimanche, à l’exception de Metz, et sûrement pour son plus grand bonheur. La plus fragile formation de l’élite, et désormais ancienne lanterne rouge, a confirmé son regain de compétitivité en signant sa deuxième victoire de la saison, face à Nantes (2-0), après celle obtenue la journée précédente contre les Lillois (2-0). Un succès crucial dans la course au maintien, qui lui permet de quitter la 18e et dernière place du classement, cédée à Auxerre.
Dans le milieu de tableau, Toulouse (9e, 15 points) et Le Havre (12e, 13 points) se sont quittés sur un score nul (0-0), malgré les efforts offensifs du TFC, freinés par l’application du plan de jeu normand. Un scénario que Lille (4e, 20 points) a su éviter lors de la réception d’Angers (13e, 10 points), en s’imposant par la plus courte des marges (1-0), sur un service de l’international des espoirs tricolores Ayyoub Bouaddi pour le Portuguais Felix Correia, décisif pour la quatrième fois lors des trois derniers matchs du LOSC.
Lens, qui battu nettement Lorient (3-0), est désormais sur le podium de la Ligue 1, derrière l’Olympique de Marseille et le Paris Saint-Germain. Les Sang et Or ont rapidement pris de court les Merlus, par l’intermédiaire d’Odsonne Edouard (9e). Wesley Saïd (77e) et Samson Baidoo (89e) ont scellé un succès essentiel.




