samedi, mai 18

Israël et le Hamas ont de nouveau affiché, dimanche 5 mai, leurs désaccords en vue d’une trêve dans la guerre à Gaza, alors que les discussions avaient repris durant le week-end en Egypte, sans présence israélienne. Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a déclaré que son pays « ne [pouvait] accepter » la demande du Hamas exigeant que l’accord de trêve prévoie la fin définitive des hostilités dans la bande de Gaza.

« Quand Israël montre sa bonne volonté, le Hamas s’obstine dans ses positions extrêmes, en tête desquelles sa demande de retrait de nos forces de la bande de Gaza, la fin de la guerre et la préservation du Hamas. Israël ne peut accepter cela », a déclaré Benyamin Nétanyahou, lors d’un conseil des ministres dont un extrait vidéo a été publié sur le réseau social X. Le premier ministre israélien a estimé que « capituler » face aux demandes du Hamas, représenterait « une terrible défaite » pour Israël. « Cela serait une grande victoire pour le Hamas, pour l’Iran (…) », a-t-il déclaré devant ses ministres.

Nétanyahou « invente des justifications », selon Haniyeh

Le chef du mouvement palestinien, Ismaïl Haniyeh, a, lui, accusé Israël de saboter les efforts de médiation visant à obtenir une trêve dans la bande de Gaza associée à un échange d’otages retenus dans ce territoire et de Palestiniens détenus par Israël. M. Haniyeh a déclaré dans un communiqué que le premier ministre israélien voulait « inventer des justifications constantes pour la poursuite de l’agression, l’extension (…) du conflit et le sabotage des efforts déployés par les différents médiateurs et parties ».

Un premier round de discussions samedi a eu lieu au Caire en présence d’une délégation du Hamas dirigée par Khalil al-Hayya et des représentants des médiateurs. Un responsable du Hamas avait répété, sous couvert de l’anonymat, que son mouvement n’accepterait « en aucun cas un accord ne prévoyant pas explicitement un arrêt de la guerre » à Gaza.

Benyamin « Nétanyahou freine en personne un accord », a-t-il dit samedi soir à l’Agence France-Presse à propos du premier ministre israélien accusé précédemment par le Hamas de l’entraver avec ses menaces publiques sur un assaut à Rafah, ville surpeuplée du sud de la bande de Gaza.

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Le Monde avec AFP

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