samedi, mai 18

Retrouvez ici notre point sur la situation d’hier.

Un Palestinien avec quelques affaires, à Beit Lahya, dans le nord de l’enclave de Gaza, le 4 mai 2024.

Après sept mois de guerre dévastatrice, les espoirs d’une trêve continue d’être alimentés avec l’arrivée d’une délégation du Hamas en Egypte pour des négociations, samedi 4 mai. Sur le terrain, des frappes israéliennes meurtrières ont été menées à travers le territoire palestinien notamment sur Rafah, selon des sources hospitalières et des témoins. Cette ville surpeuplée du Sud reste toujours menacée par une opération terrestre, malgré les mises en garde internationales.

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Ces dernières vingt-quatre heures, au moins trente-deux morts ont été recensés, selon un communiqué du ministère de la santé à Gaza, administré par le Hamas. Depuis le début de la guerre, 34 654 personnes ont été tuées dans la bande de Gaza. Par ailleurs, le ministère fait état de 77 908 blessés.

Une délégation du Hamas en Egypte, pas encore de représentant israélien

La délégation du mouvement islamiste, menée par Khalil Al-Hayya, numéro deux de la branche politique du Hamas à Gaza, est arrivée en Egypte pour un premier round de négociation avec « la présence des délégations du Qatar, de l’Egypte et des Etats-Unis », les pays médiateurs, selon un responsable du mouvement palestinien.

« Des progrès significatifs ont été réalisés dans les négociations » entre le Hamas et Israël, a rapporté le média égyptien, proche des renseignements, Al-Qahera News, qui cite une « source de haut rang ». Les médiateurs égyptiens sont « parvenus à une formule consensuelle sur la plupart des points de désaccord », a ajouté la même source. Le responsable du Hamas a affirmé que plusieurs points devaient encore être réglés.

Israël enverra une délégation au Caire, où est discuté un projet de trêve dans la bande de Gaza, seulement en cas d’« avancée positive » sur le « cadre » d’un possible échange d’otages contre des prisonniers palestiniens, a déclaré samedi un haut responsable israélien. « Pour faire simple, ce qui est discuté, c’est un terrain d’entente sur le cadre d’un possible accord d’échange d’otages » retenus à Gaza contre des prisonniers palestiniens détenus par Israël, mais « il faut s’attendre à des longues et difficiles négociations avant un véritable accord », a-t-il expliqué.

L’offre de trêve sur la table comprend une pause de quarante jours de l’offensive israélienne à Gaza et la libération de prisonniers palestiniens contre celle d’otages enlevés lors de l’attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre dans le sud d’Israël, qui a déclenché la guerre.

Bombardements et combats intenses dans la ville de Gaza

Un correspondant de l’Agence France-Presse a fait état samedi de bombardements et de combats intenses dans la ville de Gaza (Nord). Trois morts et trois blessés ont été retirés des décombres d’une maison bombardée dans un quartier nord, selon la défense civile de Gaza.

Des frappes israéliennes ont aussi eu lieu dans le centre de la bande de Gaza et à Rafah, où l’hôpital Abu Youssef Al-Najjar a dit avoir reçu un corps et plusieurs blessés après un bombardement sur une maison. Selon l’armée israélienne, des avions ont frappé des « cibles terroristes » dans le secteur de Khan Younès (Sud) après qu’un engin lancé vers un kibboutz dans le sud d’Israël est tombé près de la « barrière de sécurité ».

Joe Biden exhorté à envisager d’interrompre ses ventes d’armes à Israël

Près de 90 parlementaires dans les rangs des démocrates américains ont exhorté vendredi le président Joe Biden à envisager d’interrompre ses ventes d’armes à Israël si le gouvernement israélien ne changeait pas de conduite dans sa guerre contre le Hamas.

Les élus font part de leurs « graves préoccupations concernant la conduite de la guerre à Gaza par le gouvernement israélien s’agissant de la rétention délibérée de l’aide humanitaire », dans une lettre signée par 88 membres du Congrès remise à la Maison Blanche. Les restrictions imposées par Israël pour l’acheminement à Gaza de l’aide humanitaire soutenue par Washington « contribuent à une catastrophe humanitaire sans précédent », dit la lettre.

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Le texte de la lettre précise cependant que les systèmes israéliens de défense antimissile, comme le Dôme de fer, doivent être exclus de cette possible suspension de l’aide américaine. « Nous continuons à soutenir fermement l’octroi à Israël d’un financement défensif qui lui permette de sauver des vies », préviennent les signataires.

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Le Monde avec AFP

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