samedi, mai 18
De jeunes Palestiniens dans les décombres d’une habitation dévastée par un bombardement israélien à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 20 avril 2024.

Un bombardement israélien a fait neuf morts, dont six enfants, tous membres de la même famille, dans la nuit de vendredi à samedi 20 avril, à Rafah, dans l’extrême sud de la bande de Gaza, rapporte la Protection civile de l’enclave palestinienne.

« Neuf martyrs, dont six enfants, ont été extraits des décombres après que l’aviation israélienne a frappé une maison de la famille Radwan, à Tal Al-Sultan, à Rafah », annonce Mahmoud Bassal, porte-parole de l’organisation, dans un communiqué transmis à l’Agence France-Presse (AFP).

Les six enfants sont âgés de 1 an à 16 ans, a précisé le personnel de l’hôpital Al-Najjar où ils avaient été admis, ajoutant qu’une femme et un homme figuraient parmi les victimes.

Peu après le début de la guerre dans la bande de Gaza, Israël a demandé aux Palestiniens vivant dans le nord du territoire de se rendre dans des « zones de sécurité » situées dans le Sud, notamment à Rafah. Six mois plus tard, la ville est sous la menace d’une offensive terrestre imminente.

Le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, s’est dit déterminé à ordonner un assaut de la ville où quatre bataillons du Hamas sont, selon lui, retranchés. Les organisations humanitaires et un nombre croissant de chancelleries étrangères s’opposent à cette opération, craignant qu’elle ne fasse de nombreuses victimes parmi les 1,5 million de Gazaouis, dont de nombreux déplacés, qui se trouvent à Rafah.

L’offensive menée par l’armée israélienne dans la bande de Gaza en représailles au raid du Hamas dans le sud de l’Etat hébreu, le 7 octobre, a fait 34 049 morts, en majorité des femmes et des enfants, selon le dernier bilan communiqué samedi par le ministère de la santé de l’enclave administrée par le Hamas.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Guerre Israël-Hamas : inquiétudes autour d’une offensive israélienne dans le sud de la bande de Gaza

Dix « terroristes » tués en Cisjordanie, selon l’armée israélienne

L’armée israélienne dit avoir tué dix personnes et en avoir arrêté huit autres au cours d’une opération menée dans le camp de Nour Shams, près de Tulkarem, dans le nord de la Cisjordanie occupée.

« Les forces de sécurité ont éliminé dix terroristes pendant des affrontements », écrit l’armée dans un communiqué, ajoutant mener cette opération « depuis plus de quarante heures » contre des groupes armés palestiniens.

Le Monde Application

La Matinale du Monde

Chaque matin, retrouvez notre sélection de 20 articles à ne pas manquer

Télécharger l’application

Le ministère de la santé de l’Autorité palestinienne, qui fait état de « plusieurs tués et de blessés dans l’enceinte du camp », accuse l’armée d’empêcher les équipes médicales d’y pénétrer. Un secouriste fait, selon lui, partie des blessés.

« Le siège du camp Nour Shams se poursuit depuis plus de quarante-deux heures », a déclaré à l’AFP Muayad Shaaban, chef de la Commission de résistance à la colonisation et au mur de séparation entre Israël et la Cisjordanie. « Cette incursion est sans précédent (…). Il y a des tireurs d’élite sur les toits et des forces spéciales sont déployées » dans le camp, a-t-il ajouté.

Un adolescent de 16 ans est mort après avoir été « touché à la tête par des tirs israéliens » dans le camp de déplacés de Tulkarem, avaient annoncé vendredi le ministère de la santé palestinien et l’agence de presse palestinienne WAFa, qui signalait en outre la mort d’un homme de 30 ans, également tué par balles. Les commerçants étaient en grève samedi à Tulkarem pour protester contre ce raid, selon l’agence.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés En Cisjordanie, la mort d’un jeune colon déclenche une vague de violences contre les Palestiniens

Le chef du Hamas reçu par le président turc à Istanbul

Le chef de file du Hamas, Ismaïl Haniyeh, a été reçu samedi par le président turc, Recep Tayyip Erdogan, à Istanbul. Il était notamment accompagné de son prédécesseur Khaled Mechaal, selon les photos diffusées par la présidence turque. Le ministre des affaires étrangères turc, Hakan Fidan, et le chef des services de renseignements (MIT), Ibrahim Kalin, ont également assisté à la rencontre, qui a duré deux heures trente, selon la presse turque. Aucune conférence de presse n’est prévue à l’issue de cette rencontre sans précédent depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas.

La Turquie, qui se veut le fer de lance du soutien à la cause palestinienne, apporte un appui solide et constant aux responsables du Hamas, mais elle s’est trouvée écartée de la médiation entre Israël et le mouvement palestinien. Cette visite de M. Haniyeh intervient au moment où le Qatar, qui assume un rôle pivot dans les négociations entre Israël et le Hamas, a dit vouloir « réévaluer » son rôle et alors que les négociations pour arracher une trêve et la libération des otages israéliens piétinent. Les négociateurs qataris ont été particulièrement froissés par les critiques israéliennes et celles de certains démocrates américains.

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Le Qatar, acteur-clé dans les discussions entre Israël et le Hamas

Le Monde

Réutiliser ce contenu
Partager
Exit mobile version