jeudi, décembre 18
Un drone agricole transformé en drone de livraison pour le front, lors d’une démonstration pour l’Agence France-Presse, dans un lieu tenu secret, non loin de la ligne de front, dans la région de Dnipropetrovsk (Ukraine), le 14 juin 2025.

De la ligne de front, les drones russes s’enfoncent désormais jusqu’à 50 kilomètres chez l’ennemi, mettant en péril les allers-retours et les communications des soldats ukrainiens avec leurs commandements. Les évacuations de civils sont de plus en plus risquées, et les points de stabilisation, où des équipes médicales récupèrent les militaires blessés, reculent chaque jour un peu plus, loin des combats. « Trente-deux jours d’attente sans soins pour un soldat récemment arrivé ici…, soupire Oleksandr Tolubayev, directeur médical de l’hôpital Mechnikov de Dnipro. Encore une nouveauté de cette guerre où la portée des drones ne cesse d’augmenter. »

Pour ravitailler ses combattants retranchés dans de petites villes désormais assiégées par les airs et traqués sans relâche, l’armée ukrainienne utilise d’autres robots volants capables de transporter des colis de 2,5 kilos, soit les provisions de quatre à cinq personnes pour un jour. Bouteilles d’eau, boîtes de conserve, batteries ou médicaments sont largués par voie aérienne.

C’est le cas dans les régions de Koupiansk, de Houliaïpole ou de Pokrovsk, nœud logistique où les Russes mènent leurs ultimes combats en lorgnant la région de Dnipro. « Des 60 000 habitants avant l’invasion russe de 2022, ils ne sont plus que 1 250, essentiellement des personnes âgées confinées dans leurs caves », dit Serhii Dobriak, chef de l’administration militaire de Pokrovsk, aujourd’hui repliée à Dnipro.

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