Le chef de la diplomatie américaine a entamé sa neuvième visite au Proche-Orient depuis le début du conflit à Gaza.
Selon Antony Blinken, le Premier ministre israélien aurait accepté le plan de compromis proposé par Washington.
Il appelle désormais les dirigeants du Hamas à l’imiter.
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Israël et le Hamas en guerre
Le secrétaire d’État américain affirme que Benyamin Nétanyahou lui a « confirmé qu’Israël acceptait le plan de compromis » de Washington pour une trêve dans la bande de Gaza. En déplacement à Tel Aviv, Antony Blinken a ajouté qu’ « incombe » désormais au Hamas « d’en faire de même ».
Les pourparlers sont à « un moment décisif », avait déclaré plus tôt le chef de la diplomatie américaine, à l’occasion de son neuvième voyage dans la région depuis le début de la guerre à Gaza, déclenchée le 7 octobre par le raid meurtrier du mouvement islamiste palestinien sur le sol israélien. Il s’agit « peut-être de la dernière occasion de ramener les otages chez eux » et « d’obtenir un cessez-le-feu », a-t-il ajouté, appelant à ne « pas faire dérailler le processus », alors qu’Israël et le Hamas s’accusent mutuellement de faire échouer les négociations.
Washington avait soumis vendredi à Doha une nouvelle proposition de compromis, qui prévoit dans une première phase une trêve de six semaines accompagnée d’un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza et la libération d’un certain nombre d’otages. Le Hamas, qui n’a pas participé à ces négociations, a rejeté la nouvelle proposition américaine, jugeant qu’elle « répondait aux conditions posées par Nétanyahou ». Le Premier ministre israélien, de son côté, a voulu « souligner les efforts pour libérer un maximum d’otages vivants dès la première étape de l’accord », dans une vidéo diffusée après sa rencontre avec le secrétaire d’État américain Antony Blinken.
Israël et le mouvement islamiste palestinien affirment depuis des semaines soutenir le plan proposé fin mai par le président américain Joe Biden, mais le Hamas accuse désormais Israël d’avoir ajouté de « nouvelles conditions » qu’il estime se voir imposer via des « diktats américains ». Nétanyahou a répété ne « pas pouvoir être flexible » sur certains points et plaide pour « des négociations, pas un échange où on ne fait que donner sans rien recevoir ».
Arrivé dimanche en Israël, Antony Blinken doit se rendre ce mardi en Égypte, où les médiateurs doivent reprendre leurs discussions cette semaine, avant d’aller ensuite au Qatar. Israël a promis d’envoyer une délégation aux prochaines négociations, selon lui.
L’arrivée du secrétaire d’État américain en Israël a coïncidé avec un « attentat terroriste » qui a « blessé légèrement un passant » à Tel-Aviv ce dimanche. Le Hamas et le Jihad islamique, autre groupe armé palestinien, ont revendiqué conjointement cette attaque et menacé d’en commettre d’autres en Israël. Le conflit a aussi provoqué une flambée des violences en Cisjordanie occupée, notamment entre Palestiniens et colons juifs, contre lesquels Antony Blinken a demandé aux dirigeants israéliens d’agir.
Pour les États-Unis, un cessez-le-feu aiderait aussi à éviter une éventuelle attaque de l’Iran et de ses alliés contre Israël, après leurs menaces de riposter à l’assassinat du chef du Hamas Ismaïl Haniyeh à Téhéran le 31 juillet, imputé à Israël, et à celui du chef militaire du Hezbollah libanais, Fouad Chokr, tué la veille dans une frappe israélienne près de Beyrouth. Yahya Sinouar, nouveau chef politique du Hamas depuis la mort de Haniyeh, et considéré comme le cerveau de l’attaque du 7 octobre, s’est régulièrement opposé aux propositions de cessez-le-feu depuis le début des négociations.