samedi, juin 29

L’armée israélienne a annoncé dimanche qu’elle observerait « une pause tactique » quotidienne dans le sud de la bande de Gaza.
Une décision qui vise à « accroître le volume d’aide humanitaire » dans l’enclave palestinienne.
Selon l’ONU, la famine menace la population, alors que 75% des quelque 2,4 millions d’habitants ont déjà été déplacés par la guerre.

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Israël et le Hamas en guerre

Les camions d’aide humanitaire seront-ils bientôt plus nombreux à arriver jusqu’aux Gazaouis ? Alors que les bombardements et les combats continuent sur la zone de passage des convois, empêchant leur acheminement, l’armée israélienne a annoncé dimanche 16 juin qu’elle observerait désormais « une pause tactique locale de l’activité militaire » chaque jour pour « accroître le volume d’aide humanitaire entrant » sur le territoire palestinien.

Une pause quotidienne de 11 heures

Selon Tsahal, la route menant du poste-frontière Kerem Shalom à l’hôpital européen de Gaza, soit moins de 10 kilomètres, sera épargnée pendant 11 heures chaque jour. 

Selon l’armée israélienne, la « pause tactique » sera observée à partir du point d’entrée de Kerem Shalom jusqu’à la route Salah al-Dine puis vers le Nord. – TF1

Cette pause intervient alors que sur le front diplomatique, les espoirs d’un cessez-le-feu semblent s’éloigner en raison des exigences contradictoires d’Israël et du Hamas qui laissent peu de chances de voir se concrétiser le plan dévoilé fin mai par le président américain Joe Biden.

Nous espérons que cela débouchera sur de nouvelles mesures concrètes de la part d’Israël pour résoudre les problèmes de longue date

Jens Laerke, porte-parole de l’agence de l’ONU pour les situations d’urgence (Ocha)

Les Nations unies, qui ont « salué » cette annonce tout en réclamant qu’elle « conduise à d’autres mesures concrètes » pour faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire, il faudrait 500 camions quotidiens pour nourrir et soigner les civils, soit huit fois plus que ce dimanche. Selon Karin Huster, chargée des activités médicales pour Médecins sans frontières (MSF) sur place, les besoins concernent surtout la nourriture, les médicaments, mais aussi l’essence.

Aucune autre porte d’entrée n’existe pour les convois humanitaires. Le poste humanitaire de Rafah reste fermé et la jetée américaine, construite pour réceptionner l’aide par voie maritime, a été emportée. Il a suffi d’une mer agitée pour détruire le ponton dont le coût est évalué à 300 millions d’euros. La structure n’aura été opérationnelle que pendant une dizaine de jours.


La rédaction de TF1info | Reportage TF1 : Sophie Chevallereau, Cécile Marchand

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