dimanche, octobre 6

La gauche est arrivée en tête du second des élections législatives ce dimanche, et espère envoyer à Matignon un Premier ministre issu de son camp.
Le NFP a fait savoir ce lundi matin qu’il présentera une candidature dans la semaine.
Reste à savoir dans quel parti.

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Élections législatives 2024

À Sablé-sur-Sarthe (Sarthe), le barrage pour contrer le RN a fonctionné. La sœur de Marine Le Pen était arrivée en tête au premier tour, elle perd hier soir face à une candidate du Nouveau Front populaire. Elle bénéficie du désistement du candidat du camp présidentiel. Ce lundi matin, les électeurs rencontrés sont partagés entre soulagement et une certaine lassitude. 

« Moi, j’ai plus l’impression que les gens ne votent plus comme ils ont envie de le faire, mais plus contre quelque chose que pour quelque chose », explique une électrice. Des propos confirmés par un autre riverain. « Par conviction, non, pas au second tour. Dans l’offre, rien ne me plaisait. Par barrage oui, plutôt par barrage », affirme le trentenaire au micro de TF1.

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« Gouverner tous ensemble, ce serait bien »

Dans la Somme également, le résultat était très incertain pour le candidat de gauche, François Ruffin. Mais le front républicain, là aussi, a eu des conséquences dans ce territoire et il est réélu. Les Amiénois croisés dans la matinée, eux, s’interrogent sur la suite. « Il ne faut pas oublier qu’on a du travail à faire pendant les trois prochaines années, mais pour le moment, c’est une grande joie », explique un jeune électeur dans la vidéo en tête de cet article. 

« Je pense que gouverner tous ensemble, ce serait bien. Est-ce possible ? Je ne sais pas, je ne suis pas devin, je ne suis pas dans la politique », s’emporte une riveraine. Arrivée en tête du second tour, l’alliance de gauche est mise au défi de s’accorder et de dialoguer. Loin d’être simple, tant les désaccords sont nombreux. 

Avec 182 députés élus, loin d’une majorité absolue et des rapports de force encore à stabiliser. Selon nos décomptes : entre 75 et 80 députés LFI, entre 60 et 70 élus socialistes, entre 28 et 35 députés écologistes. Comment se mettre d’accord ? Qui pour aller à Matignon ? Le travail ne fait que commencer entre chefs de parti. « On est prêts. Moi, je vous le dis, on est prêts ! C’est juste que, la situation politique étant inédite, on ne peut pas choisir un Premier ministre seul, en se faisant plaisir », explique Marine Tondelier, secrétaire nationale des Écologistes. 

« Il faut que, dans la semaine, nous soyons en mesure de présenter une candidature pour Matignon et faire en sorte d’obliger le chef de l’État à tenir compte de cette situation », ajoute de son côté Olivier Faure, premier secrétaire du parti socialiste. « Cette semaine, nous allons proposer un Premier ministre et un gouvernement, mais Jean-Luc Mélenchon n’est absolument pas disqualifié », dit de son côté Mathilde Panot. Une réunion à huis clos a déjà eu lieu cette nuit, d’autres sont prévues cet après-midi avec un programme : se mettre d’accord sur le nom d’un Premier ministre, mais aussi sur les grandes lignes du programme qui servira à gouverner.


La rédaction de TF1info | Reportage : Marie Chantrait, Serge Jou

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