mercredi, octobre 30

Après un premier titre remporté à Bâle la semaine dernière, Giovanni Mpetshi Perricard s’est qualifié pour le 2ᵉ tour du Masters 1000 de Paris, qu’il jouera ce mercredi.
Sur cette surface, le 31ᵉ mondial pourra compter sur son service pour venir à bout du Russe Karen Khachanov.
Père footballeur, amitié avec Arthur Fils ou admiration pour Rafael Nadal, voici cinq choses à savoir sur Giovanni Mpetshi Perricard, nouvelle sensation du tennis français.

Quand Richard Gasquet s’apprête à tirer sa révérence, la relève s’impose sur le devant de la scène. Ces derniers jours, c’est Giovanni Mpetshi Perricard qui s’est révélé au grand public, en remportant le dimanche 21 octobre son premier tournoi ATP 500 à Bâle (Suisse), 5 mois après sa première victoire en ATP 250 à Lyon, sa terre natale. Paris, où se déroule cette semaine le dernier Master 1000 de la saison, sera-t-il son nouvel eldorado ? En attendant d’avoir la réponse, TF1info vous propose de faire connaissance avec le joueur français de 21 ans, aujourd’hui à la 31ᵉ place mondiale au classement ATP.

Le meilleur service du circuit

Ses adversaires et les statistiques sont d’accord : Giovanni Mpetshi Perricard a le meilleur service du circuit. Avec son gabarit hors norme – 2,03 m pour plus de 100 kilos – le tennisman n’a aucun problème à servir à plus de 230 km/h. À l’outil mis en place par l’ATP pour mesurer la qualité de service des joueurs, prenant en compte le taux de premiers services, le nombre de points gagnés derrière le premier service, ceux remportés derrière le second service et les balles de break sauvées, il obtient le meilleur score. En plus de servir à des vitesses astronomiques, le Français sert en moyenne 18,6 ace par match, la meilleure statistique du circuit. Une arme infaillible qui lui permet de remporter 90% de ses jeux de service. Toutefois, « je sais que je suis bien plus qu’un serveur », a-t-il assuré mardi en conférence de presse. 

Il « assume » d’avoir un jeu qui ne plaît pas forcément au public

Bien plus qu’un serveur, mais pas vraiment considéré comme un virtuose de la raquette. Il ne faut pas venir voir jouer le Français en espérant assister à des rallyes interminables et des échanges de plus de 10 coups. Giovanni Mpetshi Perricard le sait et l’assume. Il a même choisi de développer ce style de jeu sous la houlette de son entraîneur Emmanuel Planque. Prend-il du plaisir à développer un tel jeu ? « Oui, parce que je gagne des points. Est-ce que le public (en) a envie ? Oui et non. Oui parce qu’il voit des services qui vont à 240 km/h et il se dit ‘son service va plus vite que ma voiture’. Et d’un autre côté, non parce qu’il n’y a pas beaucoup d’échanges », a-t-il déclaré mardi à Paris en conférence de presse. « On ne veut pas tout avoir. J’aimerais jouer comme Jannik Sinner ou comme Carlos Alcaraz (les numéros 1 et 2 mondiaux, ndlr), frapper plusieurs balles, j’aime bien faire des échanges », a-t-il concédé. « Mais avec mon poids, ma taille, c’est difficile de bouger longtemps. C’est quelque chose que je suis obligé d’assumer parce que je suis différent des autres. »

Il est fan de Rafael Nadal

Giovanni Mpetshi Perricard, 21 ans, a grandi avec Rafael Nadal . Et encore aujourd’hui, c’est bien l’Espagnol qui a la préférence du joueur français. Après avoir gagné à Bâle il y a une semaine, sur les terres de Roger Federer, le tennisman lyonnais, interrogé sur son rapport au joueur suisse, a répondu : « Ouais, je me suis inspiré de Roger Federer qui a remporté ce tournoi dix fois, mais j’étais triste quand Nadal a perdu contre lui en 2015. Donc, je veux dire, ouais, j’aime Roger, mais je préfère Rafa. » Un joueur dont il n’a pas vraiment le même style de jeu. « Entre la représentation qu’il avait de lui et les exigences au plus haut niveau et ce qu’il rencontre, (…) il commence à bien comprendre qu’il va falloir faire de Rafa Nadal et son style de jeu un vieux rêve », s’amuse d’ailleurs l’entraîneur de Giovanni.

Une grande amitié avec Arthur Fils

Ugo Humbert, Arthur Fils et Giovanni Mpetshi Perricard, ils sont trois Français dans le top 40 du tennis mondial. Et les deux derniers, respectivement 20ᵉ et 31ᵉ, sont liés par une belle amitié. Elle a débuté lorsqu’ils avaient une dizaine d’années et fréquentaient le pôle de formation de Poitiers. « J’ai grandi avec lui, depuis Poitiers, je suis avec lui, on a été en même temps sur le circuit, on a tout joué ensemble, on s’entend presque comme des frères », racontait Arthur Fils en marge du dernier Wimbledon. « Cette relation est forte, on a fait beaucoup de boulot ensemble, on s’est affronté énormément, on s’est aidé mutuellement quand on s’est entraîné ensemble », confirmait son compère. Ensemble, les deux hommes ont gagné le double junior à Roland-Garros en 2021.

Son père était footballeur

Giovanni s’est mis au tennis en accompagnant son père au club de Caluire-et-Cuire, en banlieue lyonnaise. Il n’a pas suivi les traces de celui-ci, ancien footballeur professionnel. Ghislain Mpetshi a joué une saison en défense au FC Bourg-Péronnas l’année de leur montée en Nationale, il a aussi porté les couleurs du Stade Beaucairois ou de l’ASOA Valence. Aujourd’hui, son fils n’est pas le seul à avoir fait le choix du tennis. Sa fille Daphnée Mpetshi Perricard, 15 ans, est, elle aussi, une grande espoir du tennis français.


J.F.

Partager
Exit mobile version