Dans un entretien accordé au supplément hebdomadaire 7 du quotidien centriste Il Corriere Della Sera, la cheffe du gouvernement, Giorgia Meloni, a déclaré qu’elle n’envisageait pas d’ôter la flamme tricolore du logo du parti Fratelli d’Italia, qu’elle a fondé en 2012 et qui a remporté le plus grand nombre de voix aux élections législatives de septembre 2022.
Avec notre correspondante à Rome, Anne Le Nir
« Je pense que retirer la flamme du symbole n’a jamais été à l’ordre du jour » : voilà la réponse de Giorgia Meloni à une question qui fait pourtant débat depuis des années. En 2022, la leader de Fratelli d’Italia avait adressé une vidéo à la presse étrangère dans laquelle elle affirmait que « la droite italienne a relégué le fascisme dans l’histoire et condamné la privation de démocratie et les lois raciales », instaurées par Benito Mussolini en 1938.
Mais le fait est que la flamme tricolore est une icone héritée du Mouvement social italien (MSI), créé en 1946 par d’anciens représentants du régime fasciste et qui fut le principal parti d’extrême droite pendant près de 50 ans en Italie.
Or la Première ministre a commencé à militer à l’âge de 15 ans dans le mouvement des jeunes du MSI, Il Fronte della Gioventù, dissous en 1996 et remplacé, en 2014, par Gioventù Nazionale, l’organisation des jeunes de Fratelli d’Italia. Garder la flamme équivaut donc à ne pas renier ces racines.
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