
L’ancien préfet de police Didier Lallement doit-il être jugé pour la mutilation du « gilet jaune » Manuel Coisne ? C’est, en filigrane, la question que pose l’arrêt rendu par la chambre d’instruction de la cour d’appel de Paris, qui enjoint le juge d’instruction de poursuivre son travail et d’interroger la responsabilité du haut fonctionnaire.
Le 16 novembre 2019, un CRS avait éborgné Manuel Coisne, 47 ans aujourd’hui, en réalisant un tir avec son lance-grenade avec un angle trop faible, lors d’une manifestation de « gilets jaunes » à Paris. Cinq ans plus tard, en octobre 2024, le juge d’instruction en charge du dossier avait ordonné la mise en accusation du gardien de la paix T., et son renvoi devant une cour criminelle pour « violences volontaires ayant entraîné une infirmité permanente par personne dépositaire de l’autorité publique ».
Son avocat, Laurent-Franck Lienard, avait formé appel devant la chambre de l’instruction, arguant notamment du caractère involontaire de la blessure infligée à Manuel Coisne par son client. Mais ce n’est pas sur les arguments de la défense que la chambre de l’instruction s’est arrêtée.
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