Le ministre de la justice, Gérald Darmanin, a annoncé, lundi 17 février, avoir ordonné l’arrêt de toutes les « activités ludiques » en prison qui ne concernent pas l’éducation, la langue française ou le sport, après que des détenus de la maison d’arrêt de Toulouse-Seysses ont reçu des soins du visage, suscitant une polémique.
Le syndicat Force ouvrière-Justice de cet établissement pénitentiaire s’était indigné, la semaine dernière, de l’organisation d’une telle activité à l’occasion de la Saint-Valentin. Selon le journal La Dépêche, qui avait révélé l’information, une vingtaine de détenus ont bénéficié d’un massage du visage offert par une école toulousaine, une semaine après de la « danse country ».
« Il est hors de question d’avoir des activités ludiques qui choquent tous nos concitoyens et qui m’ont choqué profondément lorsque j’ai appris que cette activité gratuite qui avait été proposée localement avait été acceptée », a déclaré M. Darmanin. Il était interrogé sur le sujet à l’issue d’une visite du centre pénitentiaire de Condé-sur-Sarthe (Orne), l’un des quatre sites envisagés pour accueillir une prison de haute sécurité pour les narcotrafiquants dangereux.
« J’ai demandé au directeur de l’administration pénitentiaire (…) qu’une instruction soit donnée à tous les directeurs de centres pénitentiaires, de toutes les prisons, pour que nous nous limitions absolument qu’au soutien scolaire et à la langue française, à l’activité autour du travail et à l’activité sportive à l’intérieur de la prison », a dit le ministre aux journalistes. Il faut « arrêter désormais totalement ces activités dont personne ne comprend pourquoi elles existent » et elles sont stoppées à partir de lundi, a-t-il assuré.
Le ministre a fait savoir qu’il devait encore visiter la maison centrale de Saint-Maur (Indre) avant de prendre sa décision finale sur l’établissement qui sera retenu pour accueillir les narcotrafiquants, dont l’ouverture reste prévue pour le 31 juillet. M. Darmanin a déjà visité le centre pénitentiaire de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais), et la maison centrale d’Arles (Bouches-du-Rhône). Il avait annoncé, vendredi, qu’il prendrait sa décision « d’ici à une dizaine de jours ».