
Georgette Lemaire, figure de la chanson française qui connut ses heures de gloire dans les années 1960-1980 avec notamment le succès Vous étiez belle, madame, est morte dimanche à l’âge de 82 ans, à la Maison des artistes de Nogent-sur-Marne (Val-de-Marne), a annoncé son fils Antoine Blanc-Sellers, lundi 22 décembre.
Née Georgette Kibleur à Paris en 1943, l’artiste « commence par se produire dans un café-concert des puces de Saint-Ouen, Chez Louisette, avec un répertoire de chansons réalistes », rappelle le label Universal Music France.
Elle s’inscrit en 1965 à l’émission de télé-crochet « Le Jeu de la chance ». Puis signe un contrat avec la maison Philips et enregistre A faire l’amour sans amour, Et si c’était vrai et Le Coeur désaccordé, signés du compositeur Charles Dumont, qui sont « des succès de son premier album » édité en 1966, ajoute Universal. Georgette Lemaire se produit en première partie de concerts de Georges Brassens à Bobino. Vous étiez belle, madame, signé Pascal Sevran en 1968, sera son plus grand succès.
Charles Aznavour signe ses titres
Mariée à 17 ans, elle divorce et se remarie avec son pianiste, Bob Sellers. La chanteuse enregistre régulièrement, par exemple Des millions d’amoureux (1969) ou Demain sera différent, chanson du film Le Professeur (1972) avec Alain Delon. Jean-Loup Dabadie, Pierre Delanoë ou encore Charles Aznavour signent ses titres, ce dernier lui écrivant un album entier, Pour Aznavour (1980).
En 1997, elle revient avec Intime, qui comprend plusieurs réenregistrements. En 2009, elle fait paraître Inoubliable, avec des titres inédits, et participe à la tournée d’artistes de variétés « Age tendre et têtes de bois ». Son autobiographie A m’en déchirer le cœur (Editions du Toucan) sort en 2010. En 2014 paraît son dernier album composé de reprises sur la capitale, Paris Jazz.
L’artiste, qui a changé plusieurs fois de label, a été nommée au grade de chevalier de l’ordre des Arts et des Lettres en 1986. Alors qu’elle était menacée d’expulsion de son logement parisien en raison d’impayés, elle avait écrit au président François Mitterrand, lequel l’avait nommée membre du Conseil économique et social en 1989, ce qui avait suscité la polémique.
« Ça payait mon loyer. (…) Les politiques m’ont toujours aidée (…), c’est pas les gens du milieu artistique », confiait-elle au micro de Franceinfo en 2014.




