mercredi, décembre 31

Avec notre envoyée spéciale à Jérusalem, Alice Froussard

Médecins sans Frontières, Handicap International, Oxfam, Médecins du Monde, Première Urgence… En tout, 37 organisations internationales humanitaires ont reçu une lettre du gouvernement israélien ce mardi 30 décembre les informant que leur enregistrement en Israël pourrait être radié à partir du 1ᵉʳ janvier 2026.

Concrètement, dans un délai de 60 jours, ces organisations n’auront plus le droit d’avoir du personnel international à Gaza ni d’y faire entrer de l’aide – même si cette aide est déjà bloquée par Israël depuis mars – leurs bureaux à Jérusalem devront fermer.

Parmi les ONG concernées, cette décision n’est pas vraiment une surprise. Beaucoup s’y attendaient.  « Mais pas à ce point, pas avec un si grand nombre d’organisations », précise une source humanitaire sur place, qui préfère garder l’anonymat. Et les conséquences pourraient être gravissimes, comme l’explique Claire San Filippo, responsable des opérations d’urgence pour Gaza chez Médecins sans frontières :

« Cela nous empêcherait de fait d’opérer à Gaza où, aujourd’hui, un lit d’hôpital sur cinq et un accouchement sur trois dépendent de notre appui. Si Médecins sans frontières était empêchée d’intervenir à Gaza, des centaines de milliers de personnes seraient privées de soins médicaux »

Les ONG y voient surtout une instrumentalisation de l’assistance humanitaire à des fins politiques et un durcissement drastique de leurs conditions de travail.

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