dimanche, octobre 6

L’Ile-de-France divisée

  • La Seine-Saint-Denis reste à gauche

Le Nouveau Front populaire (NFP) confirme le grand chelem réalisé en 2022 par la Nupes, avec 12 circonscriptions sur 12 remportées par la gauche. La moitié des députés du département avaient été réélus dès le premier tour, principalement des figures « insoumises » (Clémentine Autain, Eric Coquerel, Aurélie Trouvé…).

Affrontant une candidate investie par son propre parti contre lui, le député sortant LFI Alexis Corbière a été largement réélu avec 57 % des voix dans la 7e circonscription (Montreuil, Bagnolet). Tous les députés sortants du département ont été réélus, à l’exception de Raquel Garrido dans la 5circonscription (Bobigny, Drancy).

  • Les Yvelines et les Hauts-de-Seine restent des bastions du camp présidentiel

Dans les Hauts-de-Seine, département historiquement à droite et passé sous pavillon macroniste dès 2017, de nombreux ministres ont conservé, ou gagné, un poste de député. Le ministre des affaires étrangères Stéphane Séjourné a été élu à Boulogne-Billancourt pour la première fois, et le premier ministre Gabriel Attal, comme la porte-parole du gouvernement Prisca Thevenot, ont été réélus. Dans les Yvelines, huit députés sur 12 restent macronistes, dont Aurore Bergé et Karl Olive.

  • La Seine-et-Marne contient la progression du RN

A l’issue du second tour, le NFP détient six circonscriptions, deux allant à Ensemble, deux au RN et une à LR. Largement rurale, la Seine-et-Marne était un département-clé en Ile-de-France pour le parti d’extrême droite. Mais alors que huit triangulaires s’annonçaient à l’issue du premier tour, les désistements ont tenu le RN en échec.

Outre la réélection dans la 6circonscription de sa seule députée sortante dans le département, le parti lepéniste ne conquiert que la très rurale 4circonscription (Provins, Nangis) avec Julien Limongi.

  • Le Val-d’Oise voit les macronistes reculer

Le camp présidentiel enregistre un net reflux dans le Val-d’Oise par rapport aux législatives de 2022, avec une seule circonscription sauvée sur les six détenues.

Dans la 4circonscription, la candidate Ensemble Naïma Moutchou (Horizons) sauve les meubles avec 55,4 % des voix, bénéficiant du désistement du candidat LR-RN arrivé troisième.

Dans le Vexin (1re circonscription), le maintien de la députée sortante arrivée troisième, la macroniste Emilie Chandler, aboutit à la victoire sur le fil de la RN Anne Sicard avec seulement 500 voix d’avance sur le candidat NFP.

Le reflux des macronistes se fait au bénéfice du NFP qui prend le contrôle de quatre nouvelles circonscriptions, portant son total à huit dans le département.

  • Dans l’Essonne, le règne de Dupont-Aignan s’achève

Après vingt-sept ans à représenter la 8circonscription, le souverainiste Nicolas Dupont-Aignan (Debout la France) perd son siège dans une triangulaire, devancé par le syndicaliste cheminot Bérenger Cernon (NFP). Le RN, qui espérait progresser dans ce département, ne fait que conserver la circonscription qu’il détenait depuis 2022.

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