dimanche, juin 30

La France insoumise retire l’investiture d’un de ses candidats dans le Loir-et-Cher en raison de tweets antisémites

LFI a retiré l’investiture de son candidat, sous la bannière du Nouveau Front populaire, dans la 1re circonscription du Loir-et-Cher après la révélation de « tweets à caractère antisémites publiés il y a six ans ».

Dans un communiqué, le parti constate qu’« après vérification », Reda Belkadi « a violé la charte d’engagement signée par l’ensemble des candidats investis par La France insoumise ». « En conséquence, le comité électoral retire immédiatement son investiture » et « réaffirme son engagement absolu à lutter contre l’antisémitisme sous toutes ses formes ».

D’après La Nouvelle République, le Parti socialiste dans le Loir-et-Cher a fait savoir qu’« à une période de notre histoire où le Nouveau Front populaire doit porter un discours d’apaisement permettant de réconcilier et de rassembler tous les Français, il n’apparaît pas possible de maintenir le soutien à Reda Belkadi ».

L’intéressé, de son côté, a réagi dans une publication sur Facebook. « Je découvre, stupéfait, des dizaines de tweets absolument inacceptables que j’ai publiés il y a plusieurs années, écrit-il. Ils sont le reflet d’un manque cruel, à cette époque, de formation et d’éducation concernant plusieurs enjeux, en particulier la lutte contre l’antisémitisme. » Et d’ajouter qu’« aujourd’hui, grâce à des années de formation militante auprès de mouvements et d’associations, j’ai évolué ».

« Pour autant, je sais que notre pays est traversé aujourd’hui par de multiples fractures et n’a pas besoin que cette polémique vienne nuire (…) à la dynamique du Nouveau Front populaire », poursuit-il, ajoutant : « Je prends acte de la décision de La France insoumise (…) et l’accepte avec humilité. » « Je tiens à présenter mes excuses à toutes celles et ceux qui ont pu être déçus par mes propos passés », conclut-il.

Marc Gricourt, le maire socialiste de Blois, a également réagi dans un communiqué. « Les errements des appareils parisiens [des partis de gauche qui se sont alliés dans le Nouveau Front populaire et se sont réparti les investitures aux législatives] nous conduisent aujourd’hui à ne plus avoir de candidat qui s’inscrive dans les valeurs et les propositions du NFP », déplore-t-il.

Et de préciser qu’au vu des circonstances, il votera pour Marc Fesneau, ministre de l’agriculture et candidat du camp macroniste dans la circonscription, dont il dit ne partager ni le bilan ni le projet mais qui s’avère à ses yeux « un démocrate et un républicain ».

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