lundi, mai 20

Le « pronostic vital » d’un des deux policiers blessés par balle dans le commissariat du 13e arrondissement de Paris par un homme interpellé « est toujours engagé », a déclaré le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, vendredi 10 mai au matin sur Franceinfo.

M. Nuñez a expliqué que les policiers du 13e arrondissement étaient intervenus jeudi soir pour une « agression extrêmement violente au cutter sur une femme qui a été grièvement blessée ». « L’homme était manifestement très excité », a-t-il dit. Les policiers l’ont amené au commissariat et l’ont fait souffler dans un éthylotest. C’est à ce moment que l’homme s’est emparé de l’arme d’un fonctionnaire, a poursuivi le préfet.

Les faits se sont déroulés jeudi peu avant 22 h 30 au moment de la fouille de l’homme tout juste interpellé. Il s’est emparé de l’arme d’un fonctionnaire et a tiré, blessant très grièvement deux policiers. Lui-même a été grièvement blessé au thorax par des tirs de riposte, sans que sa vie soit en danger, selon le parquet de Paris.

Trois enquêtes ouvertes

S’agissant du profil de l’auteur des tirs, Laurent Nuñez n’a pas donné d’éléments, renvoyant aux enquêtes en cours. « On ne sait pas s’il connaissait la femme [qu’il a agressée] », a-t-il dit, ajoutant que les policiers appelés sur place avaient dû « défoncer la porte » de l’appartement.

Comme il lui était demandé si les faits au sein du commissariat pourraient s’apparenter à du terrorisme, il a répondu : « Il est trop tôt. La procureure de Paris [Laure Beccuau] communiquera là-dessus. » Un échange de tirs au sein même d’un commissariat est extrêmement rare.

Le parquet a ouvert trois enquêtes, dont deux ont été confiées à la 3e direction régionale de la police judiciaire de la Préfecture de police de Paris – l’une pour « tentative de meurtre sur la femme », l’autre pour « tentative de meurtre sur personnes dépositaires de l’autorité publique ».

La troisième enquête a été confiée à l’inspection générale de la police nationale (la « police des polices ») pour « violences volontaires avec arme par personne dépositaire de l’autorité publique », comme c’est toujours le cas lorsqu’un policier fait usage de son arme.

Le Monde avec AFP

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