À Milan, il est interdit de fumer à l’extérieur, y compris dans les rues, sauf à plus de dix mètres des autres personnes, à compter de ce mercredi 1ᵉʳ janvier 2025.
Sur place, les habitants font la moue, tandis que les touristes français sont partagés.
La municipalité, elle, assume.
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Nouvel an : place à 2025 !
En France, ce mercredi 1er janvier 2025, le prix du paquet de cigarettes augmente encore, pour franchir la barre des 12,50 euros. Chez nos voisins italiens, on a opté pour une solution plus radicale : à partir de ce même jour du Nouvel An 2025, il est interdit de fumer en extérieur à Milan, y compris dans les rues. Une mesure déjà prise au sérieux, puisque la caméra de TF1 n’a pu débusquer aucun fumeur en arpentant la capitale économique italienne en ce lendemain de réveillon, comme le montre le reportage sur place du JT de 13H, visible dans la vidéo en tête de cet article.
Attablée en terrasse, une retraitée milanaise peine à savourer son premier ristretto de l’année. « Il aurait été beaucoup plus agréable avec une cigarette, soupire-t-elle. C’est vraiment un problème pour les personnes âgées qui fument depuis plus de soixante ans. » Surtout celles qui ne peuvent pas s’éloigner facilement à plus de dix mètres de toute autre personne, seule exception admise à cette nouvelle règle, pouvant coûter de 40 à 240 euros d’amende aux contrevenants.
Anna Scavuzzo, adjointe au maire de Milan à son initiative, assume : « Le thème de la santé publique est aussi lié à la qualité de l’air, explique-t-elle au micro de TF1. Donc on cherche à diminuer tous les polluants, y compris la fumée du tabac. » La municipalité s’appuie sur des données d’Arpa Lombardia, l’Agence régionale de protection de l’Environnement, qui démontre que la cigarette est responsable de 7% des émissions de poussière fine d’une des villes les plus polluées du pays.
« En Italie, la crise de la cigarette n’existe pas »
Faut-il s’attendre à voir chuter les ventes de tabac ? « Non, en Italie, la crise de la cigarette n’existe pas, nous répond un buraliste milanais. Les habitants vont s’adapter, ils fumeront à la maison. Ce n’est pas un problème. » Au final, les plus surpris par cette interdiction sont les touristes. Notamment les Français qui, pour beaucoup, n’imaginent pas une telle mesure chez eux.
« Ce serait dramatique en France »
« Pour moi, ce n’est pas possible. Un bar en terrasse, il ne nous reste plus que ça pour fumer un peu tranquille », dit l’une. « Franchement, ce serait dramatique en France. On est dehors, on ne dérange personne. Ce serait embêtant », réagit un autre. Certains, en revanche, s’y plieraient bien volontiers. « Moi, je suis d’accord avec ça. Au moins, ça va limiter la pollution, les mégots, et puis ça va faire beaucoup de bien à la planète. En même temps, les gens fumeront un peu moins », anticipe l’une. « Ça paraît excessif, mais je pense qu’à terme, ça va devenir une bonne chose », synthétise un autre.
