mercredi, décembre 17
L’entrée de l’usine Perrier, à Vergèze (Gard), le 7 février 2025.

Un nouveau front judiciaire s’ouvre contre Nestlé dans l’affaire de la fraude aux eaux minérales naturelles. Pour la première fois, ce n’est pas une association de consommateurs mais un concurrent du numéro un mondial des eaux en bouteille qui est à la manœuvre. Selon les informations du Monde, Bonneval Emergence – qui regroupe les marques Bonneval, Roche Claire et Joséphine – a assigné Nestlé Waters, la filiale de la multinationale suisse, devant le tribunal des activités économiques de Nanterre pour « concurrence déloyale ».

Le minéralier demande au tribunal de faire cesser la commercialisation des marques du groupe (Perrier mais également Vittel, Contrex et Hépar) et de procéder au rappel de toutes les bouteilles avec une astreinte de 1 million d’euros par jour de retard estimant qu’elles bénéficient « indûment » de l’appellation « eau minérale naturelle ». Bonneval réclame 1,6 milliard d’euros de réparation pour le préjudice économique qu’il estime avoir subi en raison du « maintien illicite » de ces produits sur les marchés français et étrangers.

L’assignation a été déposée le 15 octobre après une mise en demeure adressée au géant de l’agroalimentaire le 26 septembre. Une première audience est programmée le 27 janvier. Contactée, Nestlé Waters indique avoir « pris acte de cette assignation déposée sur des motifs totalement infondés » et que la firme « défendra vigoureusement sa position ».

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