Sénatoriales : « l’attente très forte » des élus locaux

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Depuis qu’il a débuté sa campagne pour les sénatoriales du 24 septembre, le maire socialiste d’Orsay (Essonne), David Ros, a rencontré « un millier » de grands électeurs sur les 2 600 que compte l’Essonne : des conseillers municipaux surtout, mais aussi les élus du conseil départemental (dont M. Ros fait également partie), du conseil régional et les parlementaires locaux.

Ce qui frappe David Ros, c’est « l’attente très forte » des élus locaux vis-à-vis de ce scrutin. Car, explique-t-il, c’est dorénavant vers le sénateur qu’ils se tournent pour faire remonter leurs problèmes et leurs craintes. Depuis l’interdiction du cumul des mandats, qui touche tous les parlementaires, le Sénat est plus à même d’incarner pleinement son rôle de « chambre des collectivités locales ». « Il y a eu une bascule », constate David Ros. Lors des émeutes de juillet, « aucun député n’a passé de coup de fil aux maires », s’étonne-t-il. « Ce n’est pas leur culture, analyse-t-il. Ils ne font pas le travail de circonscription. »

Le sénateur est « le dernier élu parlementaire de proximité », abonde Franck Louvrier, maire Les Républicains (LR) de La Baule (Loire-Atlantique), appelé, lui aussi, aux urnes le 24 septembre. Puisque, selon lui, le député est aujourd’hui « devenu un juriste parisien qui fait la loi, mais n’a plus de relation avec sa circonscription ».

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D’où le vif intérêt que le renouvellement de moitié de la chambre rencontre dans les trente-huit départements métropolitains concernés. Maire sans étiquette de Preux-au-Bois, une commune rurale de 840 habitants dans le Nord, David Beaumont fera son choix sur un tout autre critère que l’appartenance partisane. « Je voterai pour celui qui connaît le terrain, explique-t-il, qui comprend le mieux nos problèmes, qui manifeste une considération pour le monde rural. »

« On attend qu’il nous aide dans ce combat »

« C’est une élection importante, expose Edith Ruchon, maire sans étiquette de Reventin-Vaugris (Isère), car les sénateurs sont le relais des collectivités locales, notamment des petites communes. Les métropoles savent se faire entendre. » Ce qui sera « déterminant » dans le vote de Mme Ruchon, c’est la position du candidat sur le projet d’échangeur autoroutier qui doit être construit dans son bourg. Un projet qui « massacrerait » la commune, alerte-t-elle.

Sur les cinq sénateurs de l’Isère, un seul, l’écologiste Guillaume Gontard, soutient la municipalité. « On attend qu’il nous aide dans ce combat », indique Edith Ruchon. « C’est une problématique qui dépasse notre propre commune, relève-t-elle. On vient de passer l’été le plus chaud de tous les temps. Qu’est-ce qu’on fait ? Faut-il continuer à construire des échangeurs autoroutiers, un projet conçu il y a vingt ans, dans un autre monde ? » Pour la maire de Reventin-Vaugris, les « 25 millions d’euros » concernés devraient être consacrés à la réouverture de la gare.

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