Une motion de censure « transpartisane », portée par le groupe de députés Liberté, indépendants, outre-mer et territoires, a été déposée, vendredi 17 mars, et sera mise au vote lundi.
A l’Assemblée nationale, le groupe Renaissance et ses alliés disposent d’une majorité relative des sièges. Si les oppositions votaient la motion, elles pourraient donc renverser le gouvernement. Ce qui ne fut pas le cas lors des précédentes motions de censure, issues de La France insoumise, la Nupes dans son ensemble ou le Rassemblement national.
La crise politique déclenchée par l’adoption, sans vote à l’Assemblée, de la réforme des retraites grâce à l’article 49.3 de la Constitution pourrait-elle changer la donne et conduire les députés de l’opposition à voter de concert une motion de censure ?
Pour décompter les votes, nous sommes partis du principe que tous les groupes allaient voter de manière disciplinée, à l’exception notable des Républicains. En effet, si le président du parti, Eric Ciotti, a annoncé que ses 61 députés n’allaient pas voter en faveur de la motion de censure, ils sont au moins quatre à avoir annoncé l’inverse : Ian Boucard, Fabien Di Filippo, Maxime Minot et Pierre Cordier ; Aurélien Pradié, quant à lui, a laissé planer le doute.
Enfin, nous avons compté les non-inscrits dans les voix en faveur de la motion de censure, dans la mesure où ces députés (dont Emmanuelle Ménard, Nicolas Dupont-Aignan et Adrien Quatennens) ne font pas mystère de leur opposition au gouvernement.