Réforme des retraites : les leaders syndicaux annoncent un rassemblement jeudi devant l’Assemblée nationale

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Alors qu’une huitième journée de mobilisation est prévue mercredi dans toute la France, les leaders syndicaux ont déjà annoncé qu’ils se rassembleront jeudi 16 mars devant l’Assemblée nationale, jour du vote probable de la réforme des retraites.

Réunis lundi matin, « l’ensemble des leaders syndicaux sont tombés d’accord pour appeler à cette nouvelle journée d’action, au lendemain de la mobilisation prévue le 15 mars », a affirmé le secrétaire général de Force ouvrière (FO), Frédéric Souillot, dans Le Parisien. « Il y aura un rassemblement de l’ensemble des nos 1 syndicaux devant l’Assemblée nationale à 12 h 30 et des actions dans tous les départements devant les préfectures et sur les places des villes de France. Mais on laisse le choix aux intersyndicales locales », a-t-il précisé.

L’initiative a été confirmée mardi sur RTL par le leader de la CFDT, Laurent Berger, qui a regretté que cette annonce de FO ait été divulguée sans concertation avec les autres syndicats. « On ne fera pas rien jeudi, il y aura des rassemblements dans différents endroits en France (…). On ira devant l’Assemblée nationale pour s’exprimer. On discute ensemble », a-t-il ajouté.

« Risque de crispation sociale, de colère »

Depuis décembre, la réforme des retraites a obéré tous les autres sujets et créé un gouffre entre l’exécutif et les Français, très majoritairement hostiles à la réforme, au fil des manifestations et des épreuves de force à l’Assemblée nationale.

Le refus d’Emmanuel Macron de recevoir les syndicats « en urgence », comme ils le demandaient, risque aussi de marquer les esprits, même si le chef de l’Etat n’a eu de cesse de souligner que la porte du gouvernement d’Elisabeth Borne restait ouverte.

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Un « incroyable bras d’honneur à la démocratie sociale », a dénoncé le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger. « C’est prendre le risque que le mouvement social dégénère », a renchéri le secrétaire général de FO, Frédéric Souillot.

« Il y a un risque de crispation sociale, de colère », concède un responsable parlementaire du camp présidentiel. Au-delà, « l’immobilisme est le plus gros risque », pointe-t-il, alors qu’Emmanuel Macron et sa première ministre, qui joue son poste dans cette affaire, espèrent recoller les morceaux avec les partenaires sociaux à l’occasion du prochain projet de loi sur l’emploi.

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Le Monde

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