Medef : un match à trois pour la présidence de l’organisation patronale

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Sauf coup de théâtre, il y aura trois participants à l’épreuve finale. Mardi 9 mai, les instances du Medef doivent dévoiler la liste des personnalités ayant obtenu le nombre de parrainages suffisant pour pouvoir briguer la succession de Geoffroy Roux de Bézieux, le président du mouvement patronal. Leur identité est d’ores et déjà connue puisque les intéressés avaient fait savoir qu’ils avaient atteint le seuil requis, quatre jours auparavant – au moment de la clôture du dépôt des signatures. Ouverte il y a deux mois, la campagne va se poursuivre jusqu’au 4 juillet, le vote ayant lieu quarante-huit heures après.

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Pour être en lice dans cette compétition, il fallait recueillir l’appui d’au moins 150 membres de l’assemblée générale du Medef ayant « voix délibérative » – sachant que ces « grands électeurs », au nombre de 557, avaient la faculté d’accorder leur bénédiction à trois candidats. Présenté comme le favori, Patrick Martin, actuellement numéro deux de l’organisation, affirme que « 82 % des adhérents qui pouvaient me parrainer l’ont fait ». Vice-présidente et porte-parole du Medef, Dominique Carlac’h revendique, de son côté, 345 paraphes. Le troisième qualifié s’appelle Pierre Brajeux. Président délégué de la Fédération française de la sécurité privée, il aurait franchi, de peu, la barre des 150 signatures, selon nos informations : le fait qu’il y soit parvenu a déjoué les pronostics, puisque plusieurs figures du Medef, sollicitées par Le Monde peu avant la fin de l’enregistrement des soutiens, s’attendaient à ce que la confrontation se limite à un duel Martin-Carlac’h.

En dehors des nominés, il y avait un quatrième prétendant : Guillaume Cairou. Mais le PDG de la société de portage salarial Didaxis n’a été épaulé que par un peu de moins de 80 grands électeurs.

D’autres personnalités s’étaient manifestées – ou avaient été pressenties – pour le fauteuil de « patron des patrons ». Ainsi, le responsable du Medef Alsace, Olivier Klotz, avait effectué un bref tour de piste avant de se désister en faveur de M. Brajeux. Président de la fédération Syntec (métiers du conseil, de l’ingénierie, du numérique…), Laurent Giovachini avait aussi l’intention de se présenter. Mais il a dû renoncer, à cause de graves problèmes de santé qui l’ont conduit à l’hôpital juste avant le commencement de la campagne. Quant à Alexandre Saubot, le rival de M. Roux de Bézieux lors du précédent scrutin, en 2018, il a indiqué, à la fin mars, qu’il ne se lancerait pas dans la course, officiellement parce qu’il préférait se « consacrer pleinement » à la présidence de France Industrie, l’organisation professionnelle qui défend les intérêts de ce secteur d’activité. L’hypothèse d’un deuxième échec, cinq ans après celui qui l’avait meurtri, a sans doute pesé dans son choix, d’après de fins connaisseurs du milieu.

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