DÉCRYPTAGE – Vendredi, la justice administrative a désavoué Gérald Darmanin, en rejetant sa décision d’éloigner le prédicateur.
L’affaire est emblématique. Et sa conclusion finale sera suivie par l’opinion, le monde politique et associatif mais aussi, et peut-être surtout, par la mouvance islamiste, qu’elle se réclame du salafisme ou des Frères musulmans. Vendredi, le tribunal administratif de Paris a suspendu en urgence l’expulsion vers le Maroc de Hassan Iquioussen, prédicateur réputé proche des Frères musulmans.
Son avocate, Me Lucie Simon, a salué «une décision mesurée et salutaire». Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin a aussitôt annoncé qu’il faisait appel devant le Conseil d’État. Marine Le Pen a pour sa part déploré la «lâcheté des gouvernements» et le LR Éric Ciotti a évoqué une décision «incompréhensible». Du côté de la Nupes, le député David Guiraud, qui avait soutenu Hassan Iquioussen, a lâché: «C’est une défaite cinglante pour Gérald Darmanin et tous les apprentis procureurs».
Une décision qui crée la surprise
Le tribunal administratif a jugé que les propos antisémites, antirépublicains et complotistes retenus contre le prédicateur…