Le ministre Gabriel Attal reconnaît qu’il reste « autour de 200 postes » d’enseignants à pourvoir dans les collèges et lycées

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C’est l’un des sujets les plus sensibles de la première rentrée scolaire du ministre de l’éducation : le manque d’enseignants dans les établissements scolaires. Alors que Gabriel Attal s’est engagé à ce qu’il y ait « un enseignant devant chaque élève » à la rentrée, le ministre a annoncé vendredi 15 septembre qu’il restait « autour de 200 postes à pourvoir dans le second degré ».

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Ce chiffre est « à rapporter aux 500 000 enseignants du second degré, donc on voit que c’est moins de 0,1 % des postes qu’il reste à pourvoir », a-t-il ajouté lors d’un déplacement dans un collège et une école primaire d’Eure-et-Loir. Dans les écoles primaires, ce sont « 155 postes vacants » qui restent à pourvoir, a-t-on précisé dans l’entourage du ministre.

Une estimation qui tranche avec celle des syndicats. Selon un sondage mené dans 508 établissements et publié lundi 11 septembre par le SNES-FSU, premier syndicat du second degré, il manquerait en moyenne « au moins un enseignant dans 48 % des collèges et des lycées » observés. Le ministère considère toutefois que cette étude « ne distingue pas les vacances qui sont liées à des postes non pourvus de celles liées à une absence ponctuelle d’enseignants », lesquelles ont vocation à être « résorbées ou remplacées rapidement ».

Dans une autre enquête publiée mercredi 13 septembre, le SNPDEN-UNSA, premier syndicat des chefs d’établissement, estimait pour sa part qu’il manquait plus d’un enseignant dans 58 % des collèges et lycées après le 1er septembre. De son côté, Gabriel Attal considère que « le sujet qui a été mis en avant par les organisations syndicales, ce sont des professeurs qui ont été affectés sur un poste – qui est donc pourvu – mais qui sont absents au moment de la rentrée, soit sur une longue durée, soit sur une courte durée ».

Quelques jours avant la rentrée, Emmanuel Macron avait assuré que la promesse d’« un professeur devant chaque classe » à la rentrée serait « tenue ». Le soir de la rentrée, Gabriel Attal s’était montré plus nuancé, concédant qu’« on pouvait avoir des difficultés ici ou là », notamment au collège et au lycée. Vendredi, ce dernier a en outre reconnu qu’« il y a beaucoup d’absences qui ne sont pas remplacées », précisant que « ce qui est certain, c’est que c’est un phénomène qui existe, et les familles le disent d’ailleurs ».

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Le Monde avec AFP

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