Emmanuel Macron a réuni les indépendantistes et les loyalistes de Nouvelle-Calédonie vendredi 8 septembre à l’Elysée pour « faire un point d’étape » dans les négociations sur le futur statut de l’archipel, a annoncé la présidence
Les deux camps ont déjà été reçus mercredi à Matignon. Ils n’avaient plus échangé directement sur l’avenir de l’archipel depuis 2019 et donc le référendum contesté du 12 décembre 2021 remporté par le non à l’indépendance, mais boycotté par les indépendantistes. Il convient de « bâtir dans le consensus et le respect de tous un nouveau projet dans la République », a écrit l’Elysée dans un communiqué.
Emmanuel Macron avait déjà réuni acteurs indépendantistes et loyalistes en juillet à Nouméa pour tenter de dégager un consensus en vue d’une réforme constitutionnelle. Mais une partie des indépendantistes, notamment des représentants politiques de l’Union calédonienne (UC), n’avaient pas participé à ce rendez-vous. Le président s’était alors dit « personnellement blessé » par leur absence.
Projet d’accord sur l’avenir institutionnel
Cette fois, tous les acteurs, dont Gilbert Tyuienon et Mickaël Forrest, de l’Union calédonienne, ont répondu présents à la réunion. Le gouvernement a annoncé avoir mis sur la table un projet d’accord qualifié d’« ambitieux », portant entre autres sur l’avenir institutionnel de l’archipel et l’exercice du « droit à l’autodétermination ». Parmi les sujets présentés par l’exécutif figure aussi la construction d’une citoyenneté calédonienne.
Les discussions doivent également porter sur l’avenir de la filière nickel, pilier économique fragilisé de l’archipel, alors même que l’Europe et la France en ont d’énormes besoins pour fabriquer les batteries électriques automobiles.
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