Gilbert Cuzou, ancien conseiller régional socialiste d’Ile-de-France, condamné à trois ans de prison, dont un an ferme, pour harcèlement sexuel

0
16

L’affaire avait éclaté en 2017, en plein déferlement de témoignages sous le #metoo. Gilbert Cuzou, ancien conseiller régional d’Ile-de-France et membre de l’équipe de campagne de Benoît Hamon lors de la présidentielle 2017, a été condamné à trois ans de prison, dont un an ferme, pour harcèlement sexuel à l’encontre de plusieurs militantes du Parti socialiste (PS), lundi 15 mai par la dixième chambre du tribunal judiciaire de Paris.

Aujourd’hui âgé de 39 ans, l’ancien élu a également été reconnu coupable de propos et comportements à connotation sexuelle contre les cinq plaignantes et d’agression sexuelle contre l’une d’entre elles. La partie ferme de la peine pourra être accomplie sous bracelet électronique, a précisé le président de la chambre.

Pas de peine d’inéligibilité mais une inscription au Fijais

Le tribunal n’a pas suivi le parquet qui réclamait une interdiction définitive de toute fonction publique pour l’ex-conseiller régional, ainsi que son inéligibilité pour une durée de trois ans. Il a cependant décidé de l’inscription de M. Cuzou au Fichier des auteurs d’infractions sexuelles ou violentes (Fijais).

Gilbert Cuzou, présent à l’audience, devra par ailleurs verser des sommes allant de 1 000 à 5 000 euros aux cinq jeunes femmes qui s’étaient constituées parties civiles.

Les plaignantes, âgées de 18 à 28 ans à l’époque des faits qui se sont déroulés entre octobre 2014 et juin 2017, avaient toutes participé, de près ou de loin, à la campagne présidentielle de l’ancien candidat socialiste Benoît Hamon. C’est dans ce cadre-là qu’elles avaient dénoncé avoir subi des attouchements sexuels répétés de la part de Gilbert Cuzou et, pour certaines, des propos ou des sollicitations sexuelles récurrentes à leur encontre.

Une des plaignantes, âgée de 18 ans à l’époque des faits, avait notamment dénoncé un viol subi en juin 2017 au domicile de M. Cuzou, et survenu au retour d’une soirée entre militants. Ces faits avaient été requalifiés en agression sexuelle au cours de l’instruction.

En 2017, dans la foulée de l’annonce des dépôts de plaintes, M. Cuzou avait été suspendu du mouvement lancé par Benoît Hamon, devenu quelques mois plus tard Génération. s, et exclu de son groupe politique au conseil régional francilien.

Lors du procès, en mars, l’ancien élu s’était dépeint comme un « séducteur » mais avait nié avoir commis toute agression sexuelle.

Lire aussi : Agressions sexuelles : un ex-membre de la campagne de Benoît Hamon renvoyé en correctionnelle

Le Monde avec AFP

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici