Emmanuel Macron rendra un hommage à Gisèle Halimi à Paris le 8 mars, Journée internationale des droits des femmes

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La présidence de la République a annoncé, jeudi 2 mars, qu’une cérémonie d’hommage à l’avocate Gisèle Halimi, morte en 2020 à l’âge de 93 ans, va être organisée à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes. Emmanuel Macron sera présent, mardi 8 mars, au palais de justice de Paris, plus de deux ans après avoir annoncé une première fois, sans que cela n’aboutisse, la tenue d’un hommage à cette figure du féminisme du XXe siècle, grande défenseure du droit à l’avortement et de la reconnaissance du viol en tant que crime dans les années 1970.

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En 2020, le calendrier d’une première cérémonie avait été bousculé par le déplacement du chef de l’Etat au Liban, peu après l’explosion du port de Beyrouth. Depuis, un geste de reconnaissance de la France à Gisèle Halimi a été demandé à plusieurs reprises de la part d’élus et d’une partie de sa famille.

Son entrée au Panthéon, notamment souhaité par des associations féministes, s’est heurtée à des réticences d’Emmanuel Macron, malgré l’appel en ce sens de soixante-seize parlementaires de la majorité au mois de novembre. Un des motifs pourrait être les prises de position de l’avocate sur la guerre d’Algérie et sa défense de militants du Front de libération nationale (FLN), alors que le président, depuis son arrivée au pouvoir une politique de réconciliation des mémoires sur ce sujet.

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Avocate, femme politique et écrivaine, Gisèle Halimi a fait de sa vie un combat pour les droits des femmes, marqué par un procès retentissant en 1972. Elle défend alors, devant le tribunal correctionnel de Bobigny, en région parisienne, Marie-Claire Chevalier, mineure accusée d’avoir eu recours à un avortement après avoir été victime d’un viol. Elle obtient la relaxe de la jeune femme et parvient à mobiliser l’opinion, ouvrant la voie à la dépénalisation de l’avortement, au début de 1975. Elue députée en 1981, elle poursuit le combat à l’Assemblée, cette fois-ci pour le remboursement de l’interruption volontaire de grossesse, finalement voté en 1982.

Le Monde

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