EELV acte la fin de la mise en retrait de Julien Bayou à l’Assemblée, Sandrine Rousseau refuse de l’innocenter

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Le groupe écologiste à l’Assemblée a acté, mardi 7 février, la fin de la mise en retrait du député Julien Bayou après la clôture de l’enquête interne sur les accusations de violences psychologiques par une ex-compagne. En revanche, Sandrine Rousseau, qui avait mis le coup de projecteur sur l’affaire, a refusé de l’innocenter. « Si cela se reproduit, je le referai », a déclaré la députée écologiste sur BFMTV, qui avait en septembre relayé les accusations sur un plateau de télévision.

Elle a refusé de dire que Julien Bayou est innocent, après que la cellule d’Europe Ecologie-Les Verts dédiée aux violences sexistes et sexuelles a décidé il y a une semaine de « clore le dossier », faute d’avoir pu « mener à bien son enquête ». « Je ne me prononcerai pas là-dessus dans la mesure où il n’y a pas eu d’enquête », a-t-elle répondu, ajoutant :

« Sans enquête, on ne peut rien dire. »

Lire aussi : La cellule interne d’EELV « clôt le dossier » Julien Bayou, faute d’avoir pu « mener à bien son enquête »

Mme Rousseau a regretté que « les femmes qui se sont exprimées dans la presse n’aient pas senti les conditions remplies (…) pour pouvoir s’exprimer au sein du parti. C’est un sujet », a-t-elle déclaré. « Je continuerai à soutenir la parole des femmes et si cela se reproduit, je le referai », a-t-elle poursuivi.

Reprise de ses activités normales de député

Mardi matin, le groupe écologiste a toutefois acté la fin de la mise en retrait de Julien Bayou, qui ne devait plus prendre la parole dans les médias au nom du groupe ou assurer les discussions générales dans l’hémicycle.

Avec cette décision, le député peut reprendre ses activités normales de député, mais la question d’une reprise de son poste de co-président de groupe, qu’il assurait avec la députée Cyrielle Chatelain, « ne se pose pas pour le moment », précise-t-on dans son entourage. Mme Chatelain reste donc la seule présidente du groupe.

En septembre dernier, Julien Bayou a dû se mettre en retrait de ses postes de secrétaire national d’EELV et de co-président du groupe écologiste le temps d’une instruction au sein du parti. L’affaire avait provoqué une déflagration en interne à quelques semaines du congrès, puisque les accusations de l’ex-compagne avaient été dévoilées en direct à la télévision par Sandrine Rousseau, figure controversée porteuse d’une ligne stratégique adverse au sein du parti.

Appuyé par certains cadres, Julien Bayou avait contre-attaqué en accusant la finaliste de la primaire écologiste pour la présidentielle d’être « allée trop loin », appelant à ne « pas confondre féminisme et maccarthysme ».

Lire aussi : Julien Bayou accusé de violences psychologiques par son ex-compagne : comprendre quatre mois de crise à EELV

Le Monde avec AFP

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