Les policiers qui ont procédé à l’arrestation ont immédiatement éteint les départs de feu, à l’aide d’extincteurs. Pour rappel, le contexte de sécheresse a conduit le maire d’Anglet, Claude Olive, a prendre un arrêté d’interdiction du Pignada et de la forêt du Lazaret, le 8 août.
Déjà connu des services de police
L’homme, déjà connu des services de police, a été placé en garde à vue. Le parquet confirme qu’il s’agit de la même personne qui a agressé un chauffeur de bus, dans la nuit du 7 au 8 août, à Biarritz. Le suspect, instable psychologiquement, avait été hospitalisé dans le service psychiatrique du Centre hospitalier de la Côte basque, sur le site de Cam de Prats. Il en est sorti, vendredi « après que les médecins ont estimé qu’il ne présentait aucun danger », indique le procureur adjoint Marc Mariée.
Ce lundi matin, une nouvelle expertise psychiatrique a été pratiquée, afin de déterminer si l’homme interpellé était apte à rester en garde à vue. Le médecin qui l’a vu a conclu à l’incompatibilité de son état psychique avec la détention.
J’espère qu’il sera pris en charge et recevra des soins. Cet homme représente un vrai danger, et a déjà posé problème par le passé
Hospitalisation d’office
Sur le fondement de cet avis médical, le maire d’Anglet, Claude Olive, a signé, aux alentours de 13 heures, un arrêté municipal visant l’hospitalisation d’office du suspect. « J’espère qu’il sera pris en charge et recevra des soins. Cet homme représente un vrai danger, et a déjà posé problème par le passé. Nous avons fait le nécessaire, sans quoi la soirée d’hier nous aurait rappelé de très mauvais souvenirs », a-t-il déclaré. Référence du premier magistrat à l’incendie qui, le 30 juillet 2020, a ravagé 75 hectares sur les 220 du massif. Un acte criminel pour lequel un jeune homme est inculpé.
Mais hier soir, le potentiel incendiaire se trouvait toujours en garde à vue. Marc Mariée ne cachait pas son irritation de voir « les services de la sécurité publique se retrouver à gérer cette personne au comportement inadapté ». « Le médecin psychiatre qui l’a expertisé en garde à vue a été clair : il relève de l’hospitalisation du fait de sa dangerosité. Mais l’hôpital de Bayonne ne veut pas le pendre en charge », grince le représentant du parquet.