Adrien Quatennens chahuté pour sa première intervention depuis son retour à l’Assemblée nationale

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L’intervention du député Adrien Quatennens, la première depuis son retour à l’Assemblée nationale mi-janvier, a provoqué, mardi 7 février, un bref tumulte dans l’Hémicycle. Peu après 22 h 30, l’annonce de l’intervention imminente du député, suspendu du groupe des députés La France insoumise (LFI) après sa condamnation pour violences conjugales, a suscité huées et claquements de pupitre dans les rangs de la majorité, pendant les débats sur la réforme des retraites.

« C’est une honte », a lancé la cheffe de file des députés Renaissance, Aurore Bergé. « Ce qui se passe ce soir ne peut être passé sous silence. C’est scandaleux », a abondé le député macroniste Pierre Cazeneuve.

A gauche, plusieurs députées ont quitté leur place à l’annonce de l’intervention, notamment les écologistes Sandrine Rousseau, Marie-Charlotte Garin, Sophie Taillé-Polian et Sandra Regol, ainsi que la communiste Elsa Faucillon. « On n’a pas demandé de projecteurs. On a juste agi en conscience. Et en silence », a expliqué à l’Agence France-Presse, Sandra Regol.

Devant ce qu’il a qualifié de « sorte de tumulte », le vice-président Rassemblement national (RN), Sébastien Chenu, qui présidait les débats, a décidé d’une suspension de séance.

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« Compliqué qu’il revienne » en ce moment, juge Marine Tondelier

Après deux rappels au règlement des députés Benjamin Sainte-Huile (Libertés, Indépendants, Outre-mer et Territoires) et Emmanuelle Menard (apparentée RN), Adrien Quatennens a ensuite pu défendre son amendement de suppression de l’article 1, visant à l’extinction des régimes spéciaux. La réforme des retraites va « faire 100 % de perdants », a-t-il assuré.

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« C’est compliqué qu’il revienne ce soir, cette semaine, en ce moment », a déploré sur BFMTV la patronne des Verts, Marine Tondelier, qui « avai[t] envie de parler des retraites et doi[t] parler d’Adrien Quatennens ». « Il peut démissionner, s’en remettre au suffrage et si les électeurs décident de le réélire, il revient », a-t-elle ajouté.

Adrien Quatennens a été condamné en décembre à quatre mois de prison avec sursis par le tribunal correctionnel de Lille. Il a été suspendu du groupe des députés de LFI jusqu’en avril.

Le Monde avec AFP

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