A Orthez, Emmanuel Macron vante le sport à l’école pour faire les « champions de demain »

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En attendant Emmanuel Macron, sous le préau du collège Daniel-Argote à Orthez (Pyrénées-Atlantiques), mardi 5 septembre, une enseignante se souvient de ce film espagnol des années 1950, Bienvenue Mr Marshall. L’histoire d’un village castillan qui se prépare à recevoir le général Marshall, venu répandre, espère-t-on, les bienfaits de la civilisation américaine. Les habitants se mettent en quatre pour se parer de leurs plus beaux atours et offrir le meilleur accueil, pour finalement, le jour J, regarder passer en trombe un cortège de limousines qui disparaît à l’horizon dans un nuage de poussière…

Il y avait un peu de cette fable ibérique dans le passage d’Emmanuel Macron à Orthez, mardi. Prévenu vendredi seulement de la visite présidentielle, le collège n’a eu que trois jours pour se préparer à accueillir, en pleine rentrée, le président de la République et sa délégation. Il a fallu prévenir les familles une à une ; ce fut le branle-bas de combat. Mais, contrairement au général du film, le président a passé trois bonnes heures – repas à la cantine compris – dans cet établissement tranquille, où il lui a été fait bon accueil.

Il est vrai que les Béarnais ont pris l’habitude de le recevoir : Emmanuel Macron venait pour la troisième fois en moins d’un an dans la région. Le maire de Pau François Bayrou, qui suit le chef de l’Etat pas à pas à chacune de ses visites, fait mine d’ignorer la raison d’une telle assiduité. « C’est très mystérieux », ironise le patron du MoDem. L’imminence des élections sénatoriales dans le département, qui se tiendront le 24 septembre, ne semble cependant pas étrangère à cette visite impromptue, de nature à influencer les grands électeurs.

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Omniprésence médiatique

Le chef de l’Etat aura en tout cas réussi à donner l’impression qu’il avait tout son temps à Orthez, serrant la main de chacun des adultes et des quelque 200 élèves sagement alignés dans la cour. « Ça se passe bien la rentrée ? », « Vous êtes en quelle classe ? », interroge-t-il mécaniquement. Il n’a pas grand-chose à annoncer qui ne l’ait déjà été. Les deux heures de sport par jour au collège, qu’il a longuement évoquées lundi sur la chaîne YouTube « Hugo décrypte », du journaliste Hugo Travers (2 millions de vues en direct et 700 000 en replay, selon l’Elysée), sont la suite logique de la demi-heure de sport quotidienne à l’école primaire, mise en place depuis l’an dernier. La rénovation thermique de 40 000 à 44 000 bâtiments scolaires d’ici dix ans s’inscrit dans un vaste plan présenté par le gouvernement en mai dernier.

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