1er-Mai : les premiers cortèges s’élancent, suivez en direct la journée de manifestations

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Le RN renoue avec sa fête du 1er-Mai, cette fois-ci avec un banquet au Havre, sur fond de contestation de la gauche

Le parti d’extrême droite attend environ 1 400 de ses militants pour un banquet au Havre (Seine-Maritime), lundi à la mi-journée, une manière de relancer sa traditionnelle fête du 1er-Mai autrefois consacrée à Jeanne d’Arc, désormais rebaptisée « fête de la nation ».

« C’est un choix social dans le contexte actuel », a expliqué un cadre du Rassemblement national (RN) pour justifier la tenue de ce rassemblement dans la ville ouvrière, faisant valoir « les gros scores » obtenus par le parti lors des législatives de l’année dernière par les candidats frontistes dans plusieurs circonscriptions de Seine-Maritime, des terres jusqu’alors peu porteuses pour l’extrême droite. « Ce qu’on joue, c’est le peuple contre Macron », a-t-il poursuivi, sur fond de contestation latente de la réforme des retraites, à laquelle le RN s’est opposé sans toutefois participer aux cortèges ni faire véritablement entendre sa voix dans l’Hémicycle.

Marine Le Pen, qui doit clore la journée du parti après une prise de parole du nouveau président, Jordan Bardella, entend « faire un bilan du projet de déconstruction, de dépossession et d’expropriation d’Emmanuel Macron », a-t-elle expliqué dans un entretien paru dimanche dans Le Parisien-Aujourd’hui en France. Fustigeant l’exécutif, la patronne du parti d’extrême droite a de nouveau estimé qu’il n’existait que « trois sorties possibles dans une crise : la dissolution de l’Assemblée, le référendum ou la démission du président ».

Le banquet du RN sera contesté par une contre-manifestation organisée à l’appel de plusieurs associations et militants de gauche et d’extrême gauche, ainsi que du rappeur havrais Médine. Elle se tiendra à bonne distance du raout lepéniste, prévu au Carré des docks, là où le maire de la ville, et ex-premier ministre, Edouard Philippe, avait lancé son parti Horizons il y a dix-huit mois.

« Il n’y a pas pire ennemi pour les travailleuses et les travailleurs que le Rassemblement national », « la preuve Emmanuel Macron s’appuie très fortement sur le RN dans sa stratégie de pourrissement », a fait valoir la chef de file de la CGT Sophie Binet sur France 2 lundi matin, pariant sur le fait qu’« il y aura au moins dix fois plus de manifestants dans le cortège syndical [havrais] », qu’au rassemblement de l’extrême droite. Elle a ajouté que le RN « n’a jamais eu sa place et ne l’aura jamais » en cortège syndical.

Laurent Berger (CFDT) a, lui, rétorqué au sujet de Madame Le Pen et de l’extrême droite lundi matin sur Franceinfo : « Ce ne sera jamais l’amie des travailleurs ni l’amie de la démocratie. » « Le Rassemblement national est mortifère », et Marine Le Pen « a compris qu’une partie de son avenir se joue sur le ressentiment social cultivé [mais] elle s’en fout des travailleurs », a-t-il ajouté.

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