jeudi, octobre 31

Alors qu’on célèbre ce week-end nos disparus, la DGCRRF dénonce les dérives de certains professionnels du funéraire.
Près de 68 % d’entre eux profiteraient de votre malheur pour vous faire payer plus.
Léa Kebdani nous en dit plus dans Bonjour ! La Matinale TF1.

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Vie pratique

C’est bien connu, mourir en France coûte (très) cher. Et si, en plus de la charge émotionnelle engendrée par la perte d’un proche et des obligations en termes d’équipements pour faire des obsèques en bonne et due forme, les professionnels funéraires en profitaient pour vous rajouter des frais évitables ? Récemment, la DGCCRF (Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) a mis en garde quant aux dérives de ce business. Léa Kebdani nous explique tout dans Bonjour ! La Matinale TF1.

Certains services facultatifs vous sont présentés comme obligatoires

Sur tous les services de pompes funèbres contrôlés par la DGCCRF, 68 % d’entre eux présentent des anomalies. Par « anomalie », comprenez le manque d’informations cruciales données par les professionnels, qui vous font ainsi facilement payer plus, en vous demandant d’opter pour diverses prestations qui ne sont pas obligatoires. Par exemple, contrairement aux croyances, la présence d’un coussin dans le cercueil, l’envoi de faire-part ou encore les services de floraisons sont… facultatifs. 

Ce qui vous est en revanche imposé lors d’obsèques, ce sont le transport du corps avant et après la mise en bière, la fourniture d’un cercueil et la gestion des démarches administratives. Comme l’indique le site du gouvernement, « la réalisation de prestations supplémentaires est laissée au libre choix des familles ».

Pour contrer ce business, plutôt malsain, la DGCCRF a annoncé une vague de 1 000 contrôles supplémentaires durant un an, « dans le but de voir si les choses rentrent un peu dans l’ordre après cette première alerte », nous explique Léa Kebdani. Quant aux particuliers, il est vivement conseillé de demander un devis détaillé avant de prendre un quelconque engagement, à l’instar d’une prestation chez n’importe quel autre professionnel. En effet, dans les périodes de deuil, tout le monde n’a pas l’esprit très clair pour comprendre et assimiler les prestations proposées et pour savoir s’il est nécessaire ou pas de les choisir.

Une assurance obsèques ?

À savoir que des aides financières existent pour financer les obsèques d’un proche. Peu connue, « l’assurance obsèques » a permis de couvrir 32 % des décès survenus en 2023. Concrètement, comment fonctionne cette assurance ? Elle doit être souscrite en votre nom avant votre décès, et vous permettra de mettre de l’argent de côté tous les mois, qui sera ensuite reversé soit à un membre de votre famille, soit directement à un prestataire funéraire, pour couvrir une bonne partie des dépenses (nouvelle fenêtre) des obsèques. 

Mais là encore, la DGCCRF alerte sur des anomalies : un tiers des assurances inspectées sont mensongères, ou comportent des conditions qui ne sont pas clairement énoncées lors de la souscription. L’une de nos journalistes chez TF1 s’est procuré une assurance obsèques, et fait le constat suivant : dans les petites lignes, tout au bout du contrat, il est stipulé que l’assurance ne couvre pas les frais en cas de décès suite à un AVC ou à un infarctus.


Marie BOUISSEREN | Chronique : Léa KEBDANI

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