lundi, décembre 8

  • Des personnalités scientifiques ont partagé leur inquiétude ce samedi.
  • Ils demandent à la France de revenir sur l’autorisation de sortie de territoire d’une machine à calculer.
  • Inventée en 1642 par Blaise Pascal, elle est à « l’origine de l’informatique moderne ».

C’est un rare exemplaire en France et il pourrait quitter le territoire. Des personnalités scientifiques, dont des membres des cinq Académies et un prix Nobel, lancent un appel ce samedi 1ᵉʳ novembre dans une tribune au Monde. Elles demandent à la France de revenir sur l’autorisation de sortie de territoire d’un objet rarissime. Un rare exemplaire de Pascaline, cette machine à calculer inventée en 1642 par Blaise Pascal.

Un modèle unique

Fabriquée par le savant français lorsqu’il avait 19 ans, cette machine avait initialement été imaginée pour aider son père, président de la cour des aides de Normandie, à remettre de l’ordre dans les recettes fiscales du territoire. C’est pourquoi l’objet est considéré comme « à l’origine de l’informatique moderne ». Et doit demeurer « au cœur de nos collections » (nouvelle fenêtre), ont estimé les signataires de cette tribune publiée sur le site (nouvelle fenêtre)du quotidien, parmi lesquels figurent Barbara Cassin, membre de l’Académie française, Jean-François Le Gall, membre de l’Académie des sciences ou encore Hugo Duminil-Copin, mathématicien et médaille Fields 2022. 

Aux yeux des signataires, cette Pascaline constitue « un des principaux fleurons du patrimoine intellectuel et technique français ». D’autant que c’est un objet rarissime. Sur la vingtaine d’exemplaires créés par Pascal, seuls neuf « subsistent dans le monde », dont plusieurs conservés au musée des Arts et Métiers à Paris (nouvelle fenêtre)et au muséum Henri-Lecoq, à Clermont-Ferrand.

Cet instrument est la première machine à calculer fonctionnelle de l’histoire de l’humanité

Les signataires de la tribune

Or le modèle qui doit quitter la France pour être vendu aux enchères, le 19 novembre, est le seul connu parmi les existants consacré au calcul des arpentages. Pour les signataires de la tribune, il est donc « capital »  que cet objet « entre dans une collection publique, afin qu’il puisse être étudié par la communauté scientifique internationale et que le pays où il a été créé dispose d’un échantillon complet de cet instrument ». Estimée entre deux et trois millions d’euros, la Pascaline a été exposée à Paris, à New York et à Hong Kong en vue de la vente.

F.S.

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