vendredi, novembre 22

Un couple de 26 ans a été mis en examen jeudi pour un double meurtre à Douarnenez (Finistère).
Les gendarmes étaient intervenus pour un incendie et ont découvert les victimes.
Le mobile des suspects reste à déterminer.

C’est le 9 novembre à l’aube, aux environs de 6h20, que les gendarmes de Douarnenez se sont présentés devant un HLM de la ville après y avoir constaté des émanations de fumée. Une fois sur place, devant l’appartement sinistré, les militaires se sont retrouvés face à un homme, « torse nu, pieds nus et portant un jean ensanglanté » selon la description faite par le procureur de la République de Brest, Camille Miansoni, qui a communiqué sur cette affaire jeudi soir. 

La victime, qui était consciente et qui présentait des plaies à l’arme blanche au niveau du thorax, était incapable de parler. Pris en charge par les secours, cet homme âgé de 44 ans n’a pu être sauvé. Son décès a été constaté sur place suite à un arrêt cardiorespiratoire.

Dans le même temps, les secouristes progressaient dans l’appartement totalement détruit. C’est là qu’ils ont découvert un second corps : celui du locataire de l’appartement, un homme âgé de 61 ans, qui présentait lui aussi plusieurs plaies à l’arme blanche. « Cette deuxième victime était une personne handicapée, bénéficiaire de l’AAH et sous mesure de curatelle. Les renseignements recueillis indiquaient qu’il était alité dans un lit médicalisé et ne pouvait se déplacer que difficilement », précise le magistrat.

Un briquet et un couteau retrouvés sur les lieux du crime

Une enquête était immédiatement ouverte suite à ce double homicide volontaire par le parquet de Quimper. Un couteau présentant des traces de sang et un briquet ont été découverts au cours des investigations à l’extérieur de l’appartement.

Très rapidement, les enquêteurs ont pu établir que les deux victimes avaient passé la soirée en présence d’un couple. « Ces deux personnes subitement disparues apparaissaient comme les premiers suspects de ces faits », souligne Camille Miansoni

Le 13 novembre 2024, le parquet de Quimper s’est dessaisi du dossier au profit du parquet de Brest en raison de la nature criminelle des faits et une information judiciaire était ouverte des chefs de plusieurs qualifications pénales.

Les suspects interpellés à plus de 1000 km des lieux du crime

Neuf jours après les faits, le 18 novembre 2024, une femme née en avril 1998 et un homme né en octobre 1998 ont été interpellés à Perpignan (Pyrénées-Orientales), à plus de mille kilomètres des lieux du crime, puis placés en garde à vue. 

« Il s’agit de personnes déjà condamnées, notamment pour des faits de violences volontaires. Leurs auditions ainsi que les indices recueillis permettaient de conforter les soupçons et les indices en faveur de leur présence dans l’appartement ainsi que leur participation aux faits » détaille le magistrat, sans donner de précisions quant au mobile.

Les deux suspects ont été mis en examen pour meurtre, meurtre sur personne vulnérable, modification de scène de crime et détérioration du bien d’autrui par un moyen dangereux. Placés en détention provisoire, ils encourent pour ces faits la réclusion criminelle à perpétuité.


Aurélie SARROT

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