jeudi, octobre 3

Gilles Bourdouleix comparaîtra en février 2025 devant le tribunal correctionnel d’Angers.
Le maire de Cholet sera jugé pour blessures et homicides involontaires après la mort de deux personnes lors du feu d’artifice du 14 juillet 2022.
Un enfant de 7 ans et sa sœur de 24 ans avaient été tués par des projectiles tombés sur les spectateurs.

Les images avaient choqué la population. Le 14 juillet 2022, au cours d’une sortie familiale qui se voulait festive, deux personnes étaient décédées à Cholet (Maine-et-Loire) et plusieurs autres avaient été blessées pendant le traditionnel feu d’artifice. 

Le soir du drame, les deux victimes avaient été tuées par plusieurs projectiles tombés au milieu d’un groupe de spectateurs à quelques dizaines de mètres du pas de tir, dans un parc de Cholet normalement interdit au public. Leur mère, leur père et le compagnon de la jeune femme avaient été gravement blessés. Douze autres personnes avaient subi des blessures plus légères.

Deux ans après les faits, le parquet d’Angers annonce que le maire de Cholet, Gilles Bourdouleix, comparaîtra en février 2025 devant le tribunal correctionnel d’Angers pour blessures et homicides involontaires suite à la mort de cette jeune femme de 24 ans et de son frère de 7 ans. L’artificier principal et son employeur, la société HTP, ainsi que l’association Cholet Événement seront également jugés lors du procès qui se tiendra du 24 au 28 février prochain.

Les règles de sécurité n’ont pas été respectées

Il est reproché au maire de Cholet « d’avoir manqué à ses obligations en déléguant à une association l’organisation du feu d’artifice, en négligeant d’examiner avec les organisateurs les questions de sécurité (…) et en n’imposant pas la mise en place de barrières de sécurité » afin d’assurer « le respect de la zone de sécurité à l’intérieur de laquelle aucun public ne devait se trouver », a précisé le procureur de la République d’Angers Éric Bouillard, dans un communiqué.

L’artificier et son employeur sont poursuivis pour « avoir tiré un feu d’artifice alors que des personnes se trouvaient dans une zone interdite au public et d’avoir utilisé du matériel inadapté ou en mauvais état ».

Enfin, l’association Cholet Évènement est visée pour « n’avoir pas mis en place un dispositif visant à assurer le respect de la zone de sécurité à l’intérieur de laquelle aucun public ne devait se trouver et de ne pas avoir attiré suffisamment l’attention du maire de Cholet sur les prérogatives à mettre en œuvre », indique le magistrat. 

Maire de Cholet depuis 1995, M. Bourdouleix est mis en examen dans une autre affaire pour « abus de confiance » et « recel d’abus de bien sociaux » suite à des transferts d’argent suspects impliquant deux associations et deux sociétés civiles immobilières (SCI). Allié au RN lors des élections législatives de juin dernier, il a été battu par le député macroniste sortant.


A.S avec AFP

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