samedi, décembre 27

  • Trois femmes ont été attaquées sur la ligne 3 du métro parisien ce vendredi.
  • Le suspect a été arrêté quelques heures plus tard.
  • De nationalité malienne, il était visé par une obligation de quitter le territoire français.

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Violences faites aux femmes : la colère face à un fléau qui perdure

Les trois agressions ont eu lieu en 30 minutes. A 16h10 hier dans le métro parisien, un homme armé d’un couteau a poignardé deux femmes, qui voyageraient sur la ligne 3, entre les stations République et Arts et Métiers. Quelques minutes plus tard, le même individu s’en est pris à une troisième femme à la station Opéra. Un peu avant 19h, le suspect a finalement été arrêté chez lui dans le Val d’Oise, après avoir été identifié par les images de vidéosurveillance, et tracé par la géolocalisation de son téléphone. On en sait aujourd’hui plus sur son profil. 

« On ne peut pas rester indéfiniment dans un centre de rétention administrative »

Agé de 25 ans, de nationalité malienne, il serait un consommateur régulier de produits stupéfiants. Déjà connu des services de police, il avait notamment été condamné en janvier 2024 pour vol aggravé et agression sexuelle. Après sa libération, il avait ensuite fait l’objet d’une obligation de quitter le territoire français (OQTF). 

S’il se trouvait toujours en France, c’est parce que le Mali a refusé de lui accorder un laissez-passer, faute de titre d’identité valide en sa possession. « Le problème c’est qu’on ne peut pas rester indéfiniment dans un centre de rétention administrative. Il y a un délai légal maximum de 90 jours. Si, dans ce délai-là, il n’y a pas eu un laissez-passer consulaire, on est obligé de libérer la personne, mais quand même avec une obligation, dans ce cas-là, une assignation à résidence », explique Marie Belot, journaliste du service Police-Justice de TF1-LCI. 

Une assignation avec obligation, par exemple, de se présenter régulièrement au commissariat. Une surveillance jugée insuffisante par de nombreux professionnels. « On ne peut pas mettre un policier derrière chaque personne assignée à résidence. Ce n’est pas possible. Et donc, lorsqu’on a affaire à des individus qui sont dangereux, se pose le problème du délai de rétention administrative, qu’il faut certainement revoir. Souvent, ces délais sont beaucoup trop courts par rapport à des pays qui ne veulent pas reconnaître leurs ressortissants », réagit Thierry Clair, secrétaire général du syndicat UNSA Police. Le pronostic des trois victimes n’est pas engagé. Une enquête a été ouverte pour tentative d’homicide volontaire et violence volontaire avec arme.

La rédaction de TF1info | Reportage : Roxane SYGULA, Marie BELOT

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