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Ce jeudi 13 mars, ils livrent leurs analyses sur la confiscation des avoirs russes et leurs potentielles conséquences politiques et financières.
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Le Temps de l’Info
À l’Assemblée nationale, mercredi 12 mars, les députés français ont largement adopté une résolution pour saisir les avoirs russes gelés « afin de financer le soutien militaire à l’Ukraine dans sa résistance et sa reconstruction ». En effet, un pactole de 210 milliards d’euros, appartenant à la banque centrale russe, est stocké chez Euroclear, une société de dépôts de fonds à Bruxelles.
Pour l’heure, les membres de l’Union européenne ont accepté, depuis mai 2024, d’utiliser les intérêts générés par ces fonds pour financer une aide à l’Ukraine, soit une somme de l’ordre de 3 milliards d’euros chaque année. Pour confisquer l’ensemble des avoirs russes gelés, il faudra cependant l’accord des 27. Or, certains juristes et politiques craignent qu’une telle mesure n’engendre des conséquences politiques et financières importantes, notamment avec la fuite des investisseurs étrangers.
Alors « les pays européens peuvent-ils le faire ? », se questionne Baptiste, un téléspectateur de LCI. « Le gouvernement français n’est pas tellement favorable », rappelle Hélène Bonnet, éditorialiste internationale. « On s’aligne notamment avec la Hongrie, l’Allemagne et l’Italie qui s’inquiètent : si on fait une brèche dans le droit international, on sera accusé de ne pas le respecter », poursuit-elle. « Vous avez une autre partie des pays européens, plutôt les pays de l’Est, baltes et scandinaves, la Pologne aussi, qui milite pour que ce soit fait. Les Pays-Bas, ainsi que le Royaume-Uni, sont revenus sur leur décision, c’est-à-dire qu’ils étaient contre et ont basculé », ajoute Hélène Bonnet. Ce n’est donc pas gagné.
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