C’est un bâtiment assez grand mais discrètement niché au n° 24 de la petite rue Ladureau, une perpendiculaire à la rue du Faubourg-Bannier. Possible que vous ne soyez jamais passés devant, pour tout dire.
Or, le Centre d’examens de santé de la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM) existe depuis une vingtaine d’années au moins et accueille quelque 4.000 “consultants” par an. “On ne parle pas de patients mais de consultants car les gens ne sont pas malades”, précise la responsable du centre, Linda Chesnel. Sa mission : la prévention.
quoi ?
Pas question de venir ici en cas de douleur chronique ou subite car il n’y a pas de soins. Le Centre d’examens de santé (CES) agit en amont, pour poser un diagnostic et faire de la prévention.
“On ne peut pas recommander un praticien mais on garde le contact pour s’assurer que les démarches sont faites. Pour ceux qui ont renoncé aux soins, il y a un service spécifique de la Caisse qui les accompagnent. Et s’il y a une urgence, le médecin peut faire un courrier”, précise Linda Chesnel.
Car, toute la difficulté, ensuite, est de trouver un médecin pour les soins et traitements nécessaires…
Plusieurs examens sont proposés “modulés en fonction de la personne”, c’est-à-dire personnalisés. Vous ne les passerez donc pas forcément tous.
Citons une prise de sang (ciblée en fonction de vos risques, de votre hygiène de vie…), du poids, de la taille et de la tension, un électrocardiogramme si besoin, des tests de la vue et de l’audition, un dépistage des infections sexuellement transmissibles (IST) et un rattrapage vaccinal le cas échéant. “Les femmes qui n’ont pas de suivi gynécologique pourront faire un frottis de dépistage.” Un bon pour un mammographie ou un kit pour un dépistage colorectal peut aussi être donné.
Ces examens sont réalisés, à tour de rôle, par une infirmière, un médecin (consultation longue de 45 minutes environ) et un dentiste. L’infirmière peut aussi dispenser des conseils hygiéno-diététiques d’éducation à la santé.
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“Des consultations avec un tabacologue sont possibles deux fois par semaine, pour arrêter ou réduire sa consommation. Et cinq ateliers thématiques ciblent les diabétiques de type 2.”
En cas d’addiction ou de fragilité psychologique, le consultant peut être orienté vers des associations ou un psychologue.
pour qui ?
Le CES est ouvert à tous les assurés de la CPAM du Loiret, à partir de 16 ans.
“L’idée, c’est de cibler des gens en situation de fragilité, économique ou sociale, ou sans médecin traitant.”
comment ?
Les consultants sont invités par courrier. “On travaille avec les associations en lien avec la précarité : Croix-Rouge, Restos…” Sinon, quiconque peut aussi venir prendre rendez-vous sur place (comptez un délai de 2 mois).
Les examens s’enchaînent et durent toute la matinée. Ils sont pris en charge à 100%.
Vingt-cinq personnes font tourner ce centre : six médecins, six infirmiers, deux dentistes et des administratifs, tous salariés de la CPAM.
Où ?
Il y a pratiquement un centre de santé par département. Celui du Loiret se trouve donc à Orléans (24, rue Ladureau) : il est ouvert du lundi au vendredi et joignable au 02.38.79.57.37.
Il dispose aussi d’une antenne à Montargis (1, rue de Crowborough et 02.38.79.57.57).
Marie Guibal