mardi, janvier 7

François Hollande se montre défavorable à un départ d’Emmanuel Macron avant la fin de son mandat en mai 2027.
« Sa démission provoquerait une crise institutionnelle majeure », estime l’ancien président de la République dans un entretien à « Ouest-France ».
Il indique aussi que le chef de l’État ne doit pas dissoudre une deuxième fois l’Assemblée nationale.

Pas d’élection présidentielle avant 2027, voilà le souhait de François Hollande. Malgré les appels croissants à sa démission, Emmanuel Macron « doit terminer son mandat » pour éviter « une crise institutionnelle majeure », affirme son prédécesseur dans un entretien accordé à Ouest-France (nouvelle fenêtre) ce dimanche. « Je suis pour le respect des échéances », déclare le député socialiste, qui « ne fai(t) pas partie de ceux qui spéculent sur un départ anticipé d’Emmanuel Macron, comme Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen ».

Ni démission… ni dissolution

Pour l’ancien locataire de l’Élysée de 2012 à 2017, « quels que soient les reproches qui peuvent être adressés » à son successeur – « et ils sont nombreux », souligne-t-il – « il a été réélu et il doit donc terminer son mandat », d’autant plus que « sa démission provoquerait une crise institutionnelle majeure ». François Hollande estime aussi qu’Emmanuel Macron doit respecter le mandat… des députés, qui court jusqu’en 2029. « Je ne vois pas en quoi une dissolution, d’ici six mois, pourrait nous donner une Assemblée différente de celle d’aujourd’hui », divisée en trois blocs et sans majorité, justifie-t-il.

Jugeant « le temps venu pour une démocratie parlementaire apaisée », il avance même que le nouveau gouvernement de François Bayrou, qui comprend plusieurs de ses anciens ministres, « pourra tenir jusqu’en 2027 ». À condition toutefois qu’il « concède des gestes significatifs », en particulier sur les retraites et la « justice fiscale », afin de ne pas s’exposer à « des tentations de censure ».

Soucieux de « permettre le retour d’une stabilité dans le pays », François Hollande souhaite également « retrouver un grand Parti socialiste », à la fois « pleinement autonome » vis-à-vis de La France insoumise, et « capable d’accueillir » des figures social-démocrates comme Bernard Cazeneuve et Raphaël Glucksmann. Réclamant qu’un congrès « ait lieu avant l’été » pour trancher la ligne et « préparer 2027 », l’ex-chef de l’État botte cependant en touche sur la question de son éventuelle candidature à la prochaine présidentielle.


I.N avec AFP

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