mercredi, mars 26

Les Écologistes désigneront leur secrétaire national(e) le 26 avril lors d’une convention d’investiture qui viendra clôturer leur congrès.
L’actuelle cheffe du parti, Marine Tondelier, est candidate à sa succession.
Face à elle, elle aura trois adversaires.

En plus des Républicains et des socialistes, les Écologistes organisent bientôt leur congrès. Il s’achèvera les 26 et 27 avril avec la désignation du nouveau ou de la nouvelle secrétaire nationale. Par la même occasion, ils devront trancher leur ligne politique, afin de préparer au mieux les prochaines échéances électorales : municipales 2026, présidentielle 2027, voire législatives anticipées. Marine Tondelier, révélation de la gauche aux dernières élections législatives anticipées, est candidate à sa succession. Mais elle aura de la concurrence. Passage en revue des quatre prétendants. 

Marine Tondelier

Élue à la tête du parti en 2022, elle est la favorite. Elle a déjà recueilli le soutien de 1.200 personnalités, dont les ex-candidats écologistes à la présidentielle Yannick Jadot, Eva Joly et Noël Mamère, et de nombreux maires de villes écologistes. Elle a pour bilan d’avoir rendu plus visible le parti et joué le rôle de trait d’union dans la création du Nouveau Front populaire avec les autres formations de gauche. Toutefois, il faudra répondre de cette alliance parfois tumultueuse avec La France insoumise, et de l’échec de la liste autonome aux dernières élections européennes.

Des critiques se font également entendre sur sa gestion interne du parti. Son prédécesseur Julien Bayou, écarté du parti mais innocenté il y a quelques jours par la justice après des accusations de harcèlement moral et d’abus de faiblesse de la part de son ex-compagne, également militante du parti, a déploré « la frilosité, la médiocrité, la lâcheté et la bassesse » de la direction. Il n’est pas le seul à regretter une mauvaise gestion de l’affaire.

Autre angle d’attaque contre l’élue d’Hénin-Beaumont, cette fois-ci de la part de ses adversaires directs au congrès : la récente modification de règles électorales, qui les empêcherait de recueillir le nombre de signatures nécessaires pour déposer une contribution ou pour être candidat aux différents postes du bureau exécutif. 

Karima Delli

L’ancienne députée européenne est l’adversaire principale de la candidate sortante. Âgée de 45 ans, l’élue au conseil régional des Hauts-de-France aux côtés de Marine Tondelier, plaide pour « redonner toute sa place à l’écologie, aujourd’hui écrabouillée entre le PS et LFI, et attaquée de toute part ». « Or je considère que l’écologie est la nouvelle lutte des classes. Il nous faut une ligne populaire, fiable et promouvoir de réels changements et arrêter de nous regarder le nombril et nous perdre dans des enjeux politiciens », appuie-t-elle. 

Karima Delli pointe du doigt le manque de victoires électorales de sa concurrente. « Je considère qu’une veste verte », comme celle qu’arbore régulièrement la secrétaire nationale, « ne doit pas masquer les vestes que nous avons prises aux élections », ironise celle qui fut eurodéputée de 2009 à 2024.

Florentin Letissier

Âgé de 39 ans, Florentin Letissier est professeur d’économie et adjoint à la mairie de Paris en charge de l’économie solidaire et circulaire. Il veut défendre « une ‘écologie de gouvernement' », qui « développe des solutions plutôt que donner des leçons », selon un communiqué de son collectif « Faire gagner l’Écologie ». Il est notamment soutenu par les députés Eva Sas, Jérémie Iordanoff ou Lisa Belluco. 

Harmonie Lecerf Meunier

Adjointe à la mairie de Bordeaux, l’élue de 36 ans est issue du collectif Radicalement Vôtre porté par Sandrine Rousseau, chantre d’une écologie « sociale, féministe, antiraciste et de gauche », a-t-elle résumé à l’AFP. Cette ancienne militaire, puis militante en droit des étrangers et demandeurs d’asile, insiste sur la « nécessité politique » d’une union de la gauche durable, et pas d’un « accord que l’on fait en fonction de si le temps politique nous est favorable ou défavorable ».

Comme Karima Delli, elle souhaite aussi promouvoir une « véritable écologie populaire ». « Je l’affirme, nous devons opérer une révolution dans notre approche des problématiques des personnes issues de milieux populaires: ne plus chercher à agir à leur place, mais bien à leurs côtés », écrit-elle sur sa profession de foi.


J.F.

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