mardi, octobre 22

Au moins 17 décès liés à la coqueluche, dont 12 nourrissons de moins de deux mois et moins, ont été recensés depuis le début de l’année par la Haute autorité de santé.
Face à ce « contexte épidémique préoccupant », la HAS appelle les personnes en contact proche avec des nourrissons à vérifier leur statut vaccinal.
Des rappels sont recommandés si le précédent « date de plus de cinq ans ».

C’est une étape clé dans la protection des tout petits. Face à la recrudescence des cas de coqueluche, la Haute autorité de santé appelle toutes les personnes en lien direct avec un nourrisson « dans un cadre familial ou professionnel » à « recevoir un rappel » si le dernier vaccin contre cette infection respiratoire « date de plus de 5 ans ». « Des études suggèrent que l’efficacité vaccinale s’estomperait rapidement à compter de 5 ans après la dernière dose, devenant insuffisante pour garantir une protection contre l’infection », souligne l’organisme qui a été saisi par le ministère de la Santé sur la question.

La vaccination des femmes enceintes, un point clé

Les professionnels de santé et de la petite enfance ne sont pas les seuls concernés par cette stratégie de « cocooning » vaccinal. Est également ciblé l’entourage du nouveau-né (parents, fratrie, grands-parents, autres personnes susceptibles de contact étroit et durable avec le nourrisson dans ses six premiers mois), « sauf si la mère a été vaccinée au moins un mois avant l’accouchement ». La HAS rappelle que la vaccination des femmes enceintes reste « la mesure la plus efficace pour protéger le nourrisson dès la naissance » contre cette maladie.

La coqueluche a déjà causé « au moins 17 décès, dont 12 chez des nourrissons âgés de 2 mois et moins » depuis le début de l’année dans l’Hexagone. Un nombre « déjà supérieur à celui observé en France lors du dernier pic épidémique de 2017 mais aussi au nombre actuel dans des pays comme le Royaume-Uni ». Les recommandations visent d’abord à réduire le risque de forme grave de la coqueluche chez les nouveau-nés et nourrissons, trop jeunes pour être protégés par leur propre vaccination, obligatoire à 2 et à 4 mois, avec un rappel à 11 mois. La HAS insiste aussi sur l’importance de ne pas différer la primo-vaccination des nourrissons dès qu’ils sont en âge d’être vaccinés, à partir de 2 mois. 


D.D.F. avec AFP

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