Après plusieurs revirements de Donald Trump et des mois de tâtonnements, le Sénat américain a approuvé mercredi 17 décembre la nomination du milliardaire Jared Isaacman, un proche d’Elon Musk, à la tête de la Nasa.
Âgé de 42 ans, cet homme d’affaires qui a fait fortune dans les paiements en ligne va prendre la tête d’une institution menacée par d’importantes coupes budgétaires et sous pression politique pour envoyer au plus vite des astronautes sur la Lune et Mars.
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Après avoir semblé vouloir privilégier l’exploration de la planète rouge, l’administration Trump apparaît aujourd’hui vouloir se concentrer davantage sur un retour au plus vite des Américains sur le satellite naturel de la Terre, où les Chinois veulent également se poser.
Jared Isaacman s’est ainsi engagé début décembre à remporter la compétition spatiale à laquelle se livrent les deux plus grandes puissances mondiales.
« Les États-Unis retourneront sur la Lune avant notre grand rival, et nous y établirons une présence durable », a-t-il promis devant une commission d’élus.
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De plus en plus de voix se sont néanmoins élevées ces derniers mois aux États-Unis pour alerter sur la possibilité que Pékin arrive premier, face aux multiples retards accumulés par le programme lunaire Artémis de la Nasa.
Nommé, puis retiré, puis renommé à la tête de l’agence
À la tête de l’agence, Jared Isaacman devra notamment s’assurer qu’Elon Musk livre dans les temps l’alunisseur qui lui a été commandé, ce qui suscite des inquiétudes quant à un possible conflit d’intérêt, les deux hommes étant réputés proches.
Jared Isaacman a en effet volé à deux reprises avec la société SpaceX d’Elon Musk et était devenu en 2024 le premier astronaute privé à effectuer une sortie extra-véhiculaire dans l’espace.
Malgré sa proximité avec Elon Musk, il est soutenu par de nombreux acteurs du secteur spatial qui le considèrent compétent et passionné.
Il avait été nommé par Donald Trump en décembre 2024 pour prendre la direction de la Nasa, mais s’était vu retirer cet appui en avril avant d’être renommé par le président républicain début novembre.
Ces revirements étaient survenus sur fond de vives tensions au printemps entre le républicain et le multimilliardaire Elon Musk, qui semblent avoir depuis renoué.
Avec AFP



