Nouveau drame lié aux armes à feu aux États-Unis. Des tirs sur le campus de l’université de Brown, l’une des plus prestigieuses du pays, ont fait deux morts et huit blessés graves samedi 13 décembre, ont annoncé les autorités locales.
« Nous n’avons pas de tireur en détention pour le moment et un ordre de s’abriter sur place est en vigueur », a déclaré lors d’une conférence de presse Brett Smiley, le maire de Providence, capitale de l’État du Rhode Island (nord-est). Les huit blessés graves sont dans un état stable, a précisé l’élu.
« C’est hélas un jour comme la ville de Providence et l’État du Rhode Island priaient pour qu’il n’arrive jamais », s’est lamenté Brett Smiley en référence aux drames réguliers par armes à feu à travers les États-Unis.
« Un homme habillé en noir »
Selon Frank Doyle, un responsable de l’université Brown, les tirs ont eu lieu dans le bâtiment d’ingénierie et de physique, où des examens étaient en cours. Le chef adjoint de la police de Providence, Tim O’Hara, a précisé que les informations « préliminaires » indiquaient que le suspect était « un homme habillé en noir ». Aucune arme n’a été retrouvée par les autorités pour le moment.
Donald Trump a déclaré sur sa plateforme Truth Social avoir été informé de la situation, et que la police fédérale, le FBI, était sur place. Après avoir affirmé dans un premier temps que le suspect avait été arrêté, le président américain a publié un second message dans lequel il a déclaré que la police locale était revenue sur cette annonce. « Le suspect n’a PAS été arrêté », a-t-il précisé.
À son retour à la Maison Blanche après avoir assisté à un match de football américain universitaire, Donald Trump a déclaré : « Quelle chose terrible. » « Tout ce que nous pouvons faire pour le moment, c’est prier pour les victimes », a ajouté le président américain.
Les Américains restent attachés au port d’arme
Avec plus d’armes à feu en circulation que d’habitants, les États-Unis affichent le taux de mortalité par armes à feu le plus élevé de tous les pays développés. Les tueries sont un fléau récurrent que les gouvernements successifs n’ont jusqu’à présent pas réussi à endiguer, de nombreux Américains restant très attachés au port d’arme, garanti par la Constitution.
En 2024, plus de 16 000 personnes, sans compter les suicides, ont été tuées par arme à feu, selon l’ONG Gun Violence Archive. L’histoire américaine récente est jalonnée de tueries, sans qu’aucun lieu de la vie quotidienne ne semble à l’abri, de l’entreprise à l’église, du supermarché à la discothèque, de la voie publique aux transports en commun.
Parmi tous ces massacres, ceux commis en milieu scolaire ou visant des enfants marquent plus fortement la mémoire collective. En 2022, la ville d’Uvalde au Texas (sud) avait été profondément endeuillée par une tuerie dans une école primaire, au cours de laquelle 19 élèves et deux professeurs étaient morts.
Avec AFP



