Après une sortie de route prématurée lors de la dernière édition, l’équipe de France retrouve les demi-finales de l’Euro.
Mais la solidité défensive affichée par les Bleus contraste avec leur inefficacité dans la surface adverse.
Des difficultés cristallisées par un Kylian Mbappé en difficulté, mais auquel Didier Deschamps trouve plusieurs circonstances atténuantes.
Suivez la couverture complète
Euro 2024
La statistique a beaucoup tourné : la France s’est hissée dans le dernier carré de l’Euro sans avoir marqué le moindre but dans le jeu. Les Bleus n’ont trouvé le chemin des filets adverses qu’à trois reprises, une fois sur penalty, deux fois grâce à un but contre son camp. Autant dire qu’ils ne partent pas favoris face à une Espagne impressionnante depuis son arrivée en Allemagne (5 succès en autant de rencontres). Un homme cristallise ces difficultés dans la surface adverse : le capitaine Kylian Mbappé. Imprécis comme rarement en Bleus (20 tirs, deuxième plus haut total, 1 but), le futur joueur du Real Madrid peine à faire des différences. Et avec lui, c’est tout le collectif tricolore qui peine en attaque.
« Il a une nouvelle situation, le fait de porter un masque amène à avoir une vision modifiée. L’hématome est résorbé, chaque jour qui passe, son nez est de plus en plus solide. Mais ça a été un gros choc, il a fallu le digérer », assure Didier Deschamps en conférence de presse, soulignant que « tout aurait pu s’arrêter pour lui » après sa fracture. Le technicien français rappelle également que l’attaquant a eu une « fin de saison » difficile à gérer et un « problème de dos » pendant la préparation.
Un déclic à venir contre l’Espagne ?
Visiblement un peu court physiquement après une saison éreintante, « KM9 » s’est fait remarquer en demandant le changement en prolongation, contre le Portugal (0-0, 5-3 tab), au tour précédent. « C’était déjà compliqué pour lui. Ça ne sert à rien, même si c’est Kylian, qu’il reste sur le terrain avec de mauvaises sensations », met en avant « DD ». « On a fait en sorte, pour lui et pour tous les joueurs, d’axer sur la récupération » entre les deux rencontres. « Il fera tout demain, comme l’ensemble du groupe, pour être maximum », martèle le sélectionneur français.
Peu importe le rendement du natif de Bondy, les coéquipiers d’Adrien Rabiot ont les armes pour dominer la Roja. « On a toujours mis en avant le collectif sur les dernières compétitions. Même si on a des joueurs en dedans, on est en demi-finale d’un très gros tournoi, avec de très bonnes équipes. Cela veut dire que le collectif est plus fort que les individualités », met en avant le milieu de terrain de la Juventus Turin. « Kylian et Antoine (Griezmann) sont un peu moins frais, mais on est là pour les pousser. On est à 100% avec eux, on a confiance en eux », ajoute-t-il.
Cela étant dit, un réveil de ses deux hommes forts aiderait fortement l’équipe de France dans la quête d’un troisième titre continental…
