Le marché immobilier reste dynamique à Narbonne

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Narbonne (Aude) compte parmi les villes moyennes qui gagnent en attractivité ces dernières années. Le patrimoine architectural de cette cité occitane classée Ville d’art et d’histoire, qui mêle vestiges romains et trésors médiévaux, le tout non loin des plages, y est pour beaucoup.

Elle profite malgré tout de prix immobiliers encore doux, avec un prix moyen au mètre carré à 2 593 euros, selon la Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim), en comparaison des métropoles régionales de Toulouse (3 542 euros) ou Montpellier (3 683 euros) qui l’encadrent. « Narbonne est donc devenue un marché de report pour nombre de retraités qui préféraient s’installer dans ces deux villes, mais n’ont plus les moyens d’y acheter », constate Julie Chatelin, notaire à Gruissan.

Le secteur le plus prisé de la ville est le quartier de la Mayolle. C’est ici que l’on trouve des villas dotées de parcelle de terrain de 250 à 400 mètres carrés. C’est aussi la zone la plus chère de Narbonne.

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« Il y a des maisons à 250 000 euros, mais les prix montent facilement à 300 000 euros », décrit Clément Vié, directeur de l’agence Stéphane Plaza Immobilier Narbonne. Si le bien jouit d’une piscine et d’une large terrasse, les fourchettes de prix sont comprises entre 400 000 euros et 800 000 euros.

Autre quartier recherché, celui de Convention, près des Halles, où le mètre carré moyen avoisine les 3 000 euros. « C’est là que les prix ont le plus augmenté ces dernières années, souligne M. Vié. Des biens qui, avant la pandémie, se vendaient à 100 000 euros pouvaient partir à l’été 2022 à 250 000 euros. »

Permis de louer

Et le marché immobilier local ne semble pas faiblir, avec une hausse moyenne des prix sur un an de 8,1 % et de 25,1 % sur trois ans, d’après les données de la Fnaim (à fin février 2023).

Les logements les plus abordables se trouvent dans l’hypercentre. Le permis de louer y est en vigueur depuis mi-2019 – il s’agit d’un dispositif de prévention du mal-logement et de lutte contre les marchands de sommeil, qui oblige les propriétaires à demander une autorisation avant de mettre un logement en location, pour favoriser la rénovation d’immeubles vétustes et peu performants énergétiquement. C’est là aussi que se concentre une grande partie de l’investissement public, à travers le programme Action cœur de ville, qui vise à redynamiser les centres-villes.

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Ce secteur est par ailleurs celui où les rendements locatifs sont les plus élevés. « On peut parfois atteindre les 9 % à 10 % bruts », note Philippe Acquier, directeur d’une agence L’Adresse à Narbonne. Des niveaux qui attirent, de l’avis des professionnels interrogés, de nombreux investisseurs toulousains et montpelliérains en quête de rendement. « C’est un marché de report pour eux, même si, avec l’instauration du permis de louer, la municipalité est plus vigilante sur la qualité des logements loués. Elle n’accepte plus les découpes de grands appartements pour en faire plusieurs et privilégie les travaux visant à faire de deux studios un T2 ou un T3 », précise-t-il.

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