Ce billet est extrait de l’infolettre « Chaleur humaine », envoyée tous les mardis à 12 heures. Chaque semaine, le journaliste Nabil Wakim, qui anime le podcast Chaleur Humaine, répond aux questions des internautes sur le défi climatique. Vous pouvez vous inscrire gratuitement ici :
« Bonjour Nabil. Voici mon problème : je suis en retraite et mes 2 voitures sont fort anciennes (plus de 20 ans). Leur consommation est évidemment fort importante, ce qui ne me gêne pas vraiment : je roule fort peu, sauf pour aller me promener dans la campagne environnante, pour me rapprocher des montagnes que j’adore ou encore pour visiter mes petits enfants qui vivent à l’autre bout de la France… Ces voitures sont toutes deux en excellentes conditions. Leur entretien ne me coûte pas très cher. Que dois-je faire ? Les remplacer par une (ou deux) voitures électriques ? Mais que faire des vieilles voitures ? » (Une question posée par Daniel à l’adresse [email protected])
« Bonjour Nabil, dois-je changer ma Mazda 2 essence 75 chevaux, contre une voiture électrique ? Qu’est ce qui pollue le plus : mettre à la casse une petite voiture qui roule encore et acheter une voiture électrique neuve pleine d’électronique ou garder ma voiture le plus longtemps possible et la faire réparer jusqu’au bout du bout pour ne pas consommer de nouveaux métaux et émettre du CO2 inhérent à sa construction ? » (Une question posée par Elena à l’adresse [email protected])
Ma réponse : Il n’est pas forcément nécessaire de se précipiter pour changer de voiture pour des raisons purement climatiques. La première chose à faire est de réfléchir à ses besoins de mobilité et à une moindre utilisation de son véhicule existant. Si on ne peut pas faire autrement, une voiture électrique peut être utile, mais dans un format compact peu gourmand en énergie.
Tout ça est très bien résumé, en détail, par le chercheur Emmanuel Hache dans cet épisode du podcast Chaleur humaine que vous pouvez écouter ici :
1/A quoi vous sert votre voiture ?
Plus de 70 % des Français utilisent leur voiture pour se rendre au travail mais pour des usages très différents ; par exemple, près de la moitié des personnes dont le lieu d’emploi est situé à moins d’un kilomètre de chez eux prennent le plus souvent leur voiture pour s’y rendre. Les spécialistes de la mobilité bas carbone, comme le chercheur Aurélien Bigo, encouragent à se reporter vers des véhicules intermédiaires, du vélo électrique aux petites voitures citadines, pour celles et ceux qui peuvent le faire et qui font surtout des trajets courts.
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