Lundi, une professeure du lycée Sévigné à Tourcoing (Nord) a été giflée par une élève après lui avoir demandé de retirer son voile.
La nouvelle ministre de l’Éducation nationale, Anne Genetet, s’est rendue sur place ce jeudi.
« Menacer un professeur, c’est menacer la République et tous ses enfants. Insulter un professeur, c’est insulter la République et tous ses enfants. Agresser un professeur, c’est agresser la République et tous ses enfants ». Quelques jours après qu’une élève a giflé son enseignante qui lui avait demandé d’ôter son voile, Anne Genetet s’est rendue au lycée Sévigné à Tourcoing , ce jeudi. « J’ai eu un très long temps d’échange avec la communauté éducative. Les professionnels ont pu me dire leur émotion, leurs attentes, leurs inquiétudes, que je partage », a-t-elle déclaré, lors d’un micro tendu. « Je suis à leur côté. Je les ai assurés de mon soutien indéfectible, de celui du gouvernement », a-t-elle ajouté.
C’est un acte d’une violence inouïe que je condamne avec la plus grande force
C’est un acte d’une violence inouïe que je condamne avec la plus grande force
Anne Genetet
Selon la nouvelle ministre de l’Éducation nationale, les faits survenus lundi sont d’une extrême gravité. « Une professeure a été agressée par une élève. C’est un acte d’une violence inouïe et je veux dire que je le condamne avec la plus grande force », a-t-elle martelé. « Je veux aussi rappeler aussi que cette professeure, ce jour-là, n’a fait que son devoir : rappeler la loi. Elle n’a fait que rappeler une évidence : dans nos écoles, on ne porte pas de signes religieux ostensibles », a-t-elle encore souligné. De ce fait, « le soutien que je viens apporter en tant que ministre de l’Éducation nationale, c’est aussi un soutien qui doit être collectif. La nation toute entière doit soutenir nos professeurs. C’est un enjeu de respect du professeur, de respect de son autorité », a appelé Anne Genetet .
En attendant des mesures complémentaires dans les jours à venir, l’ex-députée Ensemble pour la République a indiqué que des « équipes mobiles ont été déployées dès le lendemain (des faits) » pour assurer la sécurité de l’enseignante et de ses collègues. « Des assistants d’éducation seront déployés cette semaine et le poste d’infirmière scolaire sera pourvu lundi », a-t-elle encore assuré. À noter, également, que l’accompagnement psychologique dont bénéficie la professeure agressée va rester en place « sur le long terme ».
Pour rappel, l’élève de terminale à l’origine des violences a obtenu un délai avant d’être jugée, et comparaîtra le 11 décembre. « Je suis désolée des coups que j’ai pu mettre à cette professeure », a-t-elle déclaré.
